« Excellents en maths et en physique, les étudiants marocains brillent aux concours des meilleures écoles d’ingénieurs françaises comme l’École polytechnique et CentraleSupélec », indique le journal "Le Figaro", dans un article sur le succès des Marocains aux concours des écoles d’ingénieurs française.
Le quotidien rappelle que les Marocains sont la première communauté à venir étudier en France, avec 44.933 étudiants en 2020-2021, selon Campus France, dont 13 % ont opté pour les écoles d’ingénieurs. Les systèmes scolaires des deux pays sont proches, avec de nombreuses classes préparatoires disséminées dans le royaume.
« Les étudiants marocains sont très bien formés en mathématiques et en physique, leur niveau est incroyable », fait observer Gaëlle Le Goff, directrice des relations internationales de l’École polytechnique. Mossaab Moustaghit, étudiant à l’Ensea de Cergy et président de l’Association des Marocains aux grandes écoles (AMGE), titulaire d’un bac marocain sciences et mathématiques en témoigne.
« Quand j’ai intégré une classe prépa en France, j’avais déjà assimilé en terminale au Maroc de nombreux cours dispensés au premier semestre de prépa ». Gaëlle Le Goff décrit des élèves qui « se démarquent en remportant des prix ou des concours. Ils impulsent une bonne dynamique d’équipe ». Ainsi à la rentrée, Issam Tauil et Ayman Echagraoui, deux étudiants marocains de Polytechnique, ont décroché des médailles d’or aux Olympiades internationales de mathématiques.
En effet, chaque année, les étudiants marocains font des étincelles aux concours des écoles d’ingénieurs françaises. L’École polytechnique accueille actuellement 160 étudiants marocains, dont 110 suivent le cycle ingénieur. Il faut dire que le pays compte une vingtaine d’établissements proposant 19 classes préparatoires scientifiques : un record. Il existe une École centrale à Casablanca et l’EIGSI La Rochelle y a ouvert un campus.
« Au Maroc, décrocher un diplôme d’ingénieur français est perçu comme un sésame pour intégrer l’élite dirigeante. Des Marocains, passés par Centrale ou Polytechnique, peuvent y exercer le métier d’ingénieur mais aussi créer des entreprises, diriger un grand groupe, faire de la politique », déclare Philippe Dufourcq directeur général adjoint de CentraleSupélec. Et de noter : « La francophonie, la proximité culturelle et affective », jouent bien sûr aussi.