Hassan Naciri a partagé à l'occasion d'un forum l'expérience du Royaume en matière d’aménagement intégré et durable des cours d’eau, depuis une vingtaine d’années, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Il s'est, dans ce sens, attardé sur les modèles d'aménagement de la vallée de Bouregreg à Rabat et celui du projet du site de la lagune de Marchica à Nador.
"Cette expérience réussie, et il y en a d’autres à travers le Continent et ailleurs, a conduit à faire appel aux agences marocaines spécialisées pour réaliser des projets similaires notamment en Côte d’Ivoire et au Madagascar", s'est-il félicité.Le diplomate marocain a, ainsi, réitéré la disponibilité du Maroc à accompagner le Mali lors de cette épineuse question comme sur tant d’autres en particulier durant cette phase cruciale de l’histoire de ce pays frère et ami.Il a indiqué que ce Forum est le témoignage de l’engagement des autorités de la transition à s’atteler aux priorités stratégiques du pays, et ce malgré les difficultés du moment.En outre, Hassan Naciri a tenu à saluer les discussions et les échanges fructueux et intéressants ayant marqué cet événement, mettant en avant, à la fois, les stratégies mises en place ainsi que les mesures législatives et réglementaires, mais surtout, le grand chemin qui reste encore à parcourir sur les plans local et national.Il a, par ailleurs, mis en relief l’ensemble des initiatives prises en matière de sensibilisation, de réglementation et de législation, notant que, tenant compte de l’état avancé de la dégradation des cours d’eau des deux fleuves Niger et Sénégal provoquée en particulier par la ruée vers l’or, les autorités publiques et les participants sonnent l’heure de l’action. "Nous nous félicitons de cette détermination", a-t-il dit.L'Ambassadeur du Maroc au Mali a, dans ce sens, affirmé qu'il s'agit là d'une exigence incontournable, d’autant plus que de telles actions participent à l’effort collectif en vue d’harmoniser la stratégie mondiale en matière de lutte contre les changements climatiques et d’adaptation au nouvel environnement."La question de l’eau se situe bien évidement en tête de nos préoccupations sachant que l’Afrique, berceau de l’humanité, a développé à travers une histoire plus que millénaire toute une culture de rapport avec cette ressource vitale et irremplaçable", a-t-il souligné, ajoutant qu'il s’agit d’un grand patrimoine de l’histoire humaine et africaine à sauvegarder et à aménager pour la postérité afin de ne pas courir le risque, plus que persistant, de le voir disparaître ou devenir inutilisable. Pour sa part, Lamine Seydou Traoré, ministre malien de l’Energie et des Mines a appelé la population à participer davantage à la lutte contre la dégradation des cours d'eau dans le pays à cause de l’orpaillage.Il a souligné que ce soutien aura un impact positif dans l'atteinte des objectifs escomptés pour une prospection sûre et respectueuse de l'eau et de l'environnement.Ce Forum est organisé par le ministère malien de l'Énergie et de l'Eau et par la Fondation "Forum de Bamako", du 16 au 18 novembre.Il s'assigne pour objectif de créer un espace d’information, de sensibilisation et d’échanges permettant d’aborder l’ensemble des problématiques liées à l’orpaillage traditionnel en vue d’identifier des pistes de réformes et d’actions à engager pour rendre cette activité durable et sécurisée pour ses pratiquants ainsi que pour les écosystèmes. A noter que le Mali est le troisième pays producteur d'or en Afrique.