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L’Université Ibn Tofaïl ouvre la première École supérieure de chimie aux niveaux national et continental

L’École nationale supérieure de chimie (ENSC) relevant de l’Université Ibn Tofaïl de Kénitra a organisé, cette semaine, sa première journée-débat sur le thème «Rencontre avec les industriels».

L’Université Ibn Tofaïl ouvre la première École supérieure  de chimie aux niveaux national et continental
L’ENSC-Kénitra vise à combler un vide en cadres et à répondre aux besoins d’un domaine qui englobe la quasi- totalité du tissu industriel.

Première école publique d’ingénieurs du genre au Maroc et en Afrique, l’ENSC a pour objectif la formation, sur une période de 5 ans, d’ingénieurs-chimistes, dont le tissu économique et industriel a grand besoin.
Ayant démarré son cycle ingénieur cette année, avec deux filières (filière chimie des matériaux et procédés et filière chimie et ingénierie de formulation), l’ENSC-Kénitra vise à combler un vide en cadres et à répondre aux besoins d’un domaine qui englobe la quasi-totalité du tissu industriel. Deux autres filières concernant l’environnement et le développement durable seront lancées lors des prochaines rentrées universitaires.
Dans une déclaration à la presse, le Pr Azzeddine El Midaoui, président de l’Université Ibn Tofaïl, a souligné que la création de l’ENSC, première du genre au Maroc, en Afrique et dans le monde arabe, constitue un grand acquis et une valeur ajoutée pour le système universitaire et pour le secteur industriel aux niveaux national et international.

«C’est une formation qui va ouvrir de nouvelles perspectives. À titre d’exemple, en Europe, 10 à 15% des ingénieurs sont des chimistes et la France dispose de 19 écoles supérieures de chimie, d’où notre décision de créer cette École supérieure qui formera des ingénieurs en chimie couvrant plusieurs disciplines», a-t-il indiqué. Et d’ajouter : «Il faut savoir qu’il n’y a pas une filière industrielle qui ne fait pas appel à des ingénieurs chimistes. On peut citer à titre indicatif les secteurs des phosphates, de l’eau, de l’agroalimentaire, de l’industrie automobile et la liste est longue».
Dans le même ordre d’idées, Abed Chagar, président de la Fédération de la chimie et de la parachimie (FCP), a révélé que le chiffre d’affaires de l’industrie chimique au Maroc, tous secteurs confondus, a atteint 95 milliards de DH en 2018. Il a indiqué, à cet effet, que la chimie et la parachimie sont le premier secteur industriel national qui offre des emplois de qualité et qui recrute le plus grand nombre d’ingénieurs.

Le président de la FCP n’a pas manqué de rappeler que l’ingénierie chimique occupe une place centrale dans le processus de décarbonation dans un monde qui traverse une grave crise énergétique. Il a mis l’accent sur l’importance de la collaboration et la conjugaison des efforts entre l’université, le monde socioéconomique et les collectivités territoriales, notamment les Conseils régionaux. «Il y a des synergies extraordinaires à mettre en œuvre en termes de gouvernance et de réflexion, pour l’épanouissement individuel et professionnel de nos jeunes», a-t-il souligné. De son côté, le Pr Mohammed Cherkaoui, directeur de l’École supérieure de chimie, a présenté un exposé sur cette nouvelle structure qui a été créée en 2019 sur proposition du président de l’Université Ibn Tofaïl. L’objectif essentiel est de former des ingénieurs disposant de solides connaissances dans le domaine de la chimie, ainsi que d’une bonne culture générale incluant l’apprentissage des langues. Il est à noter que pour permettre à ses futurs ingénieurs une meilleure intégration dans le tissu socioéconomique, l’ENSC-Kénitra procédera à la mise en place d’un comité de veille composé d’industriels, d’entrepreneurs, ainsi que de responsables d’institutions et d’associations nationales concernées. 

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