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Le Maroc, bon élève de la transition énergétique dans la région MENA

Au Maroc, la transition énergétique se poursuit à un rythme soutenu avec de lourds investissements dans les énergies renouvelables. Le pays semble bien engagé dans la décarbonation. Avec seulement 1,9 tonne de CO2 par habitant, le Royaume se situe nettement en dessous de la moyenne mondiale. Il est également en avance sur la majorité des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, selon une nouvelle étude du groupe Crédit Agricole France sur la transition énergétique dans les pays émergents.

Le Maroc, bon élève de la transition énergétique dans la région MENA
Le Maroc figure parmi les pays les moins polluants en valeur absolue (émission de tonnes de CO2) et pondérée en fonction de la taille de la population.

Le Maroc se distingue au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA) en termes de transition énergétique et verte. Il se positionne parmi les pays les moins polluants de la région en valeur absolue (émission de tonnes de CO2) et pondérée en fonction de la taille de la population. Avec seulement 1,9 tonne de CO2 par habitant, le Royaume est en avance sur la majorité des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. Il se situe également très loin de la moyenne mondiale de 4,5 tonnes par habitant. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude du groupe Crédit Agricole France sur la transition énergétique dans les pays émergents «bilan des émissions CO2 & premières analyses». Les émissions totales du Maroc s’élèvent à 68 millions de tonnes. Si ce chiffre dépasse le bilan de certaines économies de la région (Tunisie, Jordanie, Liban, Syrie et Yémen, notamment), c’est pour des raisons telles que le niveau de développement et la taille de la population.

À noter que les émissions au Maroc proviennent essentiellement du ciment puis de l’électricité, selon un récent rapport de McKinsey & Company.
Aux yeux des économistes du groupe Crédit Agricole France, la transition énergétique au Maroc se poursuit à un rythme soutenu depuis quelques années. Ainsi, le Royaume a engagé de lourds investissements dans l’énergie solaire, en partie financés par des organismes multilatéraux (Banque mondiale et BERD).
L’étude montre, globalement, que les pays pétroliers de la région MENA sont parmi les principaux émetteurs de CO2 par habitant au monde. Les six pays du Golfe sont dans les vingt premiers émetteurs de CO2, avec le Qatar (41 tonnes par habitant) en tête des 214 pays du classement
En termes d’émissions totales, l’Arabie Saoudite est le premier émetteur de CO2 de la zone arabe. Avec 622 millions de tonnes, elle figure également parmi les dix premiers émetteurs au monde, derrière les grands pays émergents (Chine, Inde, Russie) et quelques grands pays développés. «Dans les années qui viennent, la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le cadre du respect des Accords de Paris de 2015 va devenir un sujet de plus en plus prégnant», soulignent les experts du groupe Crédit Agricole France.

Ainsi, depuis quelques années, certains pays de la région ont entamé leur transformation énergétique et les engagements pris lors des conférences sur le climat ont créé de nouvelles exigences. À titre indicatif, l’Arabie saoudite et Bahreïn viennent de s’engager à atteindre la neutralité carbone en 2060 et Riyad a promis de produire 50% de son énergie issue des renouvelables dans les dix ans. Pour sa part, Saudi Aramco (compagnie pétrolière saoudienne) s’est fixé l’échéance de 2050. C’est également la date à laquelle les Émirats arabes unis pensent pouvoir atteindre la neutralité carbone. 

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