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Cette première année de l’Accord, qui a acté le rétablissement des relations entre le Maroc et l’État d’Israël, a enregistré des avancées importantes marquées par le raffermissement des liens sur les plans bilatéral et trilatéral dans différents domaines, aussi bien politique et diplomatique qu’économique. Ces avancées ont ainsi permis, à la faveur d’un échange intensif entre les responsables du Maroc et d’Israël, la mise en place de cinq groupes de travail sectoriels qui se sont attelés à faciliter la conclusion d’accords de collaboration dans de nombreux domaines, notamment les investissements, l’agriculture, l’eau, l’environnement, le tourisme, la science, l’innovation et l’énergie. Cet échange a été couronné par les visites au Maroc du ministre des Affaires étrangères israélien et futur Premier ministre, Yaïr Lapid, et du ministre de la Défense israélien, Beny Gantz, respectivement les 10 et 11 août et les 24 et 25 novembre 2021. Ces visites ont donné lieu à la signature de 12 accords couvrant divers domaines, à la réouverture et la mise en marche des Bureaux de liaison, à l’ouverture de canaux de communication entre les communautés des affaires et au lancement de vols directs opérés par les compagnies aériennes des deux pays.
L’arrivée des touristes israéliens au Royaume a, elle aussi, constitué une bouffée d’oxygène pour les différents opérateurs de la chaîne de valeur du tourisme dans le difficile contexte de la crise sanitaire et démontré l’esprit de tolérance et de coexistence des Marocains. La dimension humaine est très présente dans les relations entre le Maroc et Israël, la reprise des relations entre les deux pays ayant répondu aux liens forts et à l’attachement indéfectible de la communauté juive d’origine marocaine à son pays et à l’Auguste Personne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
L’élan que connaissent les relations entre le Maroc et Israël ouvrira donc de prometteuses perspectives économiques pour le Royaume qui pourra bénéficier de l’expertise israélienne dans plusieurs activités à forte valeur ajoutée et d’un transfert de savoir-faire technologique. En parallèle, la coopération Maroc-États-Unis, déjà élevée au rang de partenariat stratégique majeur aux contours multiformes (politique, économique, sécuritaire, etc.), s’est nettement renforcée au cours des douze derniers mois.
À rappeler que les deux pays célèbrent les 200 ans d’amitié et les 15 ans de signature de l'Accord de libre-échange, le seul accord de cette nature des États-Unis avec le continent africain. Actuellement, plus de 150 entreprises américaines qui sont actives au Maroc y ont investi plus de 2 milliards de dollars et ont créé plus de 100.000 emplois, sans oublier le programme Morocco Future Leaders, lancé dans la région de Dakhla-Oued Eddahab, dont l’objectif est d’accompagner les jeunes pour devenir des leaders civiques performants au sein de leur communauté.
Ce partenariat privilégié a été de nouveau conforté lors de la visite du ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, à Washington, durant laquelle le secrétaire d’État américain Antony Blinken a mis en avant l’agenda des réformes de S.M. le Roi Mohammed VI, tout en déclarant que le partenariat bilatéral de longue date est enraciné dans des intérêts partagés pour la paix, la sécurité et la prospérité régionales et en soulignant le rôle clé du Maroc dans la promotion de la paix et la stabilité au Proche-Orient. Cette visite a aussi servi d’opportunité pour réaffirmer la Déclaration conjointe entre le Maroc, Israël et les États-Unis et échanger sur les voies et moyens d’aller de l’avant dans la mise en œuvre de cette déclaration et de renforcer la coopération tripartite entre les trois pays dans différents domaines.
L'autre manifestation du partenariat stratégique et multiforme entre le Royaume et les États-Unis est la tenue, du 7 au 18 juin 2021, des exercices militaires «African Lion», annulés en 2020 en raison de la pandémie de la Covid-19. Il s’agit du plus grand exercice du Commandement américain pour l’Afrique, avec plus de 7.000 participants de neuf pays et de l’OTAN. S’agissant de la cause nationale, les États-Unis, qui ont réitéré leur reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud, ont réaffirmé, en novembre dernier, leur soutien à l'initiative marocaine d'autonomie en tant que solution sérieuse, crédible et réaliste pour clore définitivement le différend régional autour du Sahara.
Par ailleurs, le Maroc, les États-Unis d’Amérique et Israël comptent poursuivre la mise en œuvre des éléments contenus dans la Déclaration tripartite et œuvrer pour la promotion de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient en vue de parvenir à un règlement définitif et global au conflit israélo-palestinien. Il y a lieu de préciser que dans un entretien téléphonique entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, avec le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas Abou Mazen, le Souverain a annoncé qu’Il place la cause palestinienne en tête de ses préoccupations, qu’Il ne renoncera jamais à Son rôle dans la défense des droits légitimes du peuple palestinien, qu’Il restera, comme Il était toujours, Roi, gouvernement et peuple, aux côtés de nos frères palestiniens, et qu’Il continuera son engagement constructif pour parvenir à l’établissement d’une paix juste et durable dans la région du Moyen-Orient.
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Antony Blinken : le rétablissement des relations entre le Maroc et Israël reflète la détermination à passer à une nouvelle ère de paix, de stabilité et de compréhension
Les États-Unis se félicitent des efforts incessants pour approfondir et consolider les liens entre le Maroc et Israël, deux grands partenaires et amis de Washington, a affirmé le secrétaire d’État américain. Intervenant par visioconférence à l’occasion de la commémoration, ce mercredi 22 décembre, du 1er anniversaire de la signature de l’accord tripartite entre le Maroc, les États-Unis et Israël, M. Blinken a souligné que la normalisation des relations entre le Maroc et Israël «est un exploit diplomatique qui reflète la détermination à passer à une nouvelle ère de paix, de stabilité, d’opportunités et de compréhension».
Dans l’année qui a suivi la signature de cet accord, «vous avez lancé une liaison directe entre vos deux pays pour la première fois depuis des décennies. Une dizaine de vols par semaine, alors qu’un an auparavant, il n’y en avait aucun», s’est félicité le secrétaire d’État américain. «Vous avez conclu des accords pour faciliter les exercices militaires conjoints et renforcer les liens commerciaux», a ajouté M. Blinken, rappelant que le conseil d’affaires Maroc-Israël a conclu 30 partenariats d’affaires depuis le 22 décembre 2021.
Ces partenariats portent sur les domaines de la technologie, de l’agriculture, de l’eau, du textile, de la santé et des énergies renouvelables, a fait savoir le secrétaire d’État américain. «Et actuellement, des discussions sont en cours pour mettre en œuvre des projets de dessalement de l’eau et des programmes d’échange d’étudiants dans le domaine des énergies renouvelables», a-t-il indiqué. Et de poursuivre : «vos deux pays ont également renforcé leurs liens culturels. Le million d’Israéliens originaires du Maroc peuvent désormais renouer avec leurs origines marocaines». «Aussi, les jeunes athlètes marocains et israéliens peuvent désormais s’entraîner ensemble», a enchaîné M. Blinken.
Selon le responsable américain, ces avancées positives ne concernent pas uniquement le Maroc et Israël, mais touchent plutôt l’ensemble de la région. «Notre objectif est d’élargir le cercle de la diplomatie pacifique. Vous montrez aux autres pays ce que la diplomatie peut accomplir. Comment elle peut aider les pays à s’entendre sur des objectifs communs et des points de divergence d’une manière ouverte et dans un esprit constructif», a-t-il affirmé, exprimant l’espoir que les deux bureaux de liaison (des deux pays) soient très bientôt convertis en ambassades.
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Abdelhamid Harifi, expert militaire : «L’accord tripartite a été très bénéfique pour le Maroc»
«Un an après la signature de l'accord tripartite entre le Maroc, les États-Unis et Israël, force est de constater que cet accord a été très bénéfique pour le Maroc, notamment sur la question du Sahara. La reconnaissance américaine de la pleine souveraineté du Maroc sur ses provinces sahariennes lui a permis d’être plus ferme s’agissant de défendre ses intérêts. Je pense au cas de l’Allemagne et de l’Espagne. Sur le plan bilatéral, avec Israël, le cadre de coopération s’est renforcé dans les domaines économique, touristique, sécuritaire et militaire notamment. Il y a donc une forte volonté, de part et d’autre, pour consolider le partenariat bilatéral, pour développer des coopérations win-win entre les deux États. Le Maroc aspire à un soutien israélien ferme pour se développer et profiter de son savoir-faire, et ce dans plusieurs domaines (agriculture, tourisme, industrie…). En ce qui concerne la relation avec les États-Unis, Washington parle de “proposition crédible” s’agissant du plan d’autonomie… Cela dit, je pense que c’est dans le volet coopération stratégique militaire que le plus important progrès a été réalisé. On a vu les deux parties organiser les plus grandes manœuvres du monde en 2021. On a vu le déploiement des unités américaines dans la région du Mahbes. On a vu aussi des échanges entre les deux armées et des opérations conjointes. Sur le plan sécuritaire aussi on a pu arrêter un présumé terroriste à Salé, c’était suite à une coopération avec les Américains…»
