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Mohammed Zakaria Abouddahab : Le partenariat avec la GB rappelle celui conclu avec les États-Unis en 2013 qui a abouti à la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara»

Mohammed Zakaria Abouddahab : Le partenariat avec la GB rappelle celui conclu avec les États-Unis en 2013 qui a abouti à la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara»

Le rapprochement entre le Maroc et le Royaume-Uni traduit la volonté des décideurs des deux pays de donner un contenu concret au partenariat qu’ils ont scellé, en octobre 2019, avec la signature de l’Accord d’association, estime Zakaria Abouddahab, professeur de relations internationales à l’Université Mohammed V de Rabat. «Il s’agit en outre d’élargir le spectre et de rehausser ce partenariat à un niveau plus élevé, intégrant des aspects stratégiques», affirme cet universitaire.

Dans une déclaration accordée au «Matin», M. Abouddahab souligne que le Royaume-Uni a anticipé le Brexit en cherchant à préserver ses acquis dans plusieurs marchés auxquels il était lié à travers l’Union européenne, dont il était membre actif et influent. «Du côté marocain, il est évident que, en plus des considérations commerciales ou sectorielles, l’adossement à une puissance traditionnelle, à un État phare, est de nature à générer, pour le pays, des dividendes stratégiques», analyse-t-il. Il suffit par exemple de rappeler que le Royaume-Uni est un membre permanent du Conseil de sécurité. «En termes géopolitiques et géo-culturels, en étant le pivot central du Commonwealth, je n’exclus pas une coopération active du Maroc avec cette association constituée de 54 États», relève l’universitaire.

Revenant sur les détails de ce partenariat entre les deux Royaumes, M. Abouddahab affirme qu’il s’agit d’un partenariat diversifié, à l’image de celui que nous avons avec l’Union européenne. «Agriculture, investissement, normes sanitaires et phytosanitaires, douanes, coopération culturelle, scientifique et technologique… Tout ce qui est donc de nature à constituer une trame ou une infrastructure géopolitique pour un partenariat ambitieux a été intégré dans l’Accord d’association conclu et assorti d’un mécanisme de pilotage et de suivi», a-t-il affirmé.
Dans cette optique, un sous-comité a été mis sur pied pour se pencher sur les volets du partenariat multidimensionnel ainsi impulsé, avec comme toile de fond le lancement d’un dialogue politique et stratégique entre les deux pays, lequel est d’ailleurs à sa troisième édition. «Cela rappelle des formats comme celui conclu avec les États-Unis en 2013 et qui a abouti, entre autres, à la reconnaissance étasunienne de la pleine souveraineté du Maroc sur son Sahara», souligne le spécialiste des relations internationales. 

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