Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

Nizar Baraka : «La mise en place d'un plan sur 30 ans pour les bassins hydrauliques est indispensable»

Le ministre de l'Équipement et de l'eau, Nizar Baraka, a mis l'accent sur la nécessité de mettre en place un plan sur 30 ans portant sur les bassins hydrauliques. Ce plan à long terme s’avère capital pour pérenniser l'approvisionnement en eau des citoyens, a affirmé le ministre, lundi, lors de la séance plénière hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants.

Nizar Baraka : «La mise en place d'un plan sur 30 ans pour les bassins hydrauliques est indispensable»

Une planification sur 30 ans devrait permettre de gérer les pénuries de ressources en eau auxquelles certaines régions risquent d'être confrontées, a indiqué, lundi, Nizar Baraka lors de la séance plénière consacrée aux questions orales à la première Chambre.

Pour sa première apparition devant les représentants de la Nation en tant que ministre de l’Équipement et de l’eau, M. Baraka a également attiré l'attention sur la gestion intégrée de l'eau, un des axes majeurs de la loi n°36-15 du 10 août 2016 relative à l'eau. Cette gestion intégrée de l'eau suppose une gestion participative et une considération de tout ce qui se rapporte à l'eau, au sol, à l'homme, au bétail et à toutes les autres ressources naturelles, a indiqué M. Baraka. «Ceci nous permettra, d'une part, d'augmenter les bénéfices et les performances économiques et sociales liées à l'exploitation de l'eau et, d'autre part, de ne pas endommager l'environnement», a expliqué le ministre. Il est également nécessaire de consolider la gestion décentralisée et consultative avec toutes les parties prenantes, a ajouté le ministre, précisant que c'est pour cette raison que les Agences des bassins hydrauliques ont été créées. Il a également mis l’accent sur la nécessité de mettre en place des mécanismes de coordination et de consultation aux niveaux local, régional et national. Et de faire valoir que «désormais, nous devons prendre en compte deux principes : la valeur économique de l'eau et le pollueur-payeur. Celui-ci doit contribuer davantage pour le traitement de la pollution qu'il a causée».

En matière de gouvernance, M. Baraka a tenu à rappeler la mise en place du Conseil supérieur de l'eau et du climat, lequel joue un rôle important en matière d'orientation, d'étude et d'avis sur les orientations générales de la politique nationale de l'eau, ainsi que la Commission ministérielle de l'eau, qui assure la coordination des politiques et programmes sectoriels en matière d'eau et la définition des priorités gouvernementales pour la mise en œuvre de ces programmes, et le Conseil du bassin hydraulique, chargé d'étudier et d'émettre un avis concernant la planification et la gestion des ressources en eau au niveau de chaque bassin hydraulique, de même que l’élaboration du plan directeur de l’eau, outre les commissions provinciales et préfectorales de l’eau chargées de la coordination, du suivi et de la mise en œuvre des différentes mesures afférentes à la gestion de l’eau, notamment en cas de pénurie, de même que la préservation et la protection des ressources en eau.

Le ministre a également rappelé que le déversement des eaux usées en milieu naturel est désormais soumis à une autorisation ainsi qu’à une taxation grâce à la loi n°36-15. Et de souligner que, malgré ces acquis, certaines lacunes et problématiques persistent toujours. Elles ont été mentionnées dans le rapport sur le nouveau modèle de développement et il s’agit notamment de :

• Le niveau de raccordement des foyers au réseau de l’eau potable qui ne dépasse pas 65% (malgré un taux d’accès à l’eau potable à hauteur de 95%).

• Le taux de raccordement au réseau d'assainissement liquide en milieu rural qui ne dépasse pas 10% (source de déperdition scolaire, surtout pour les filles, en raison de l'absence de toilettes dans les écoles).

Pour pallier ces insuffisances, M. Baraka a souligné qu'une enveloppe de 27 milliards de dirhams a été allouée au Programme national d'approvisionnement en eau potable et de l’irrigation pour généraliser l'accès à l'eau potable et lutter contre la vulnérabilité.

Lisez nos e-Papers