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Les nouvelles mesures restrictives ont un goût amer pour les cafetiers et restaurateurs

Le ras-le-bol se fait sentir chez les restaurateurs, cafetiers et autres professionnels. Les nouvelles mesures de restriction qui les contraignent à baisser le rideau avant 21h n’ont pas été de leur goût. Loin s’en faut même, si l’on se réfère aux propos du coordinateur national de l'Association des patrons de cafés et restaurants du Maroc, Ahmed Bouferkane.

Les nouvelles mesures restrictives ont un goût amer pour les cafetiers et restaurateurs

Comme on s’y attendait, le durcissement des mesures restrictives n’a pas fait beaucoup d’heureux et encore moins parmi les propriétaires des cafés et restaurants. A l’annonce d’un couvre-feu ramené à 21h, ceux-ci ont vu leur moral plonger en flèche, en attendant que le chiffre d’affaires suive la même trajectoire.

«Bien que nous soyons tout aussi préoccupés par la situation épidémiologique dans le pays, nous déplorons cette nouvelle décision dont nous sommes, encore une fois, les principales victimes», a déclaré au ‘’Matin’’ le coordinateur national de l'Association des patrons de cafés et restaurants du Maroc, Ahmed Bouferkane.

Les professionnels de ce secteur, qui continuent de ‘’boire la tasse’’, refusent de payer pour l’inconscience et le relâchement des citoyens. Ils ne voient pas non plus l’utilité d’avancer le couvre-feu de deux malheureuses heures. «Que peuvent donc changer deux heures à la situation épidémiologique ? Pas grand-chose je présume !», s’est insurgé Ahmed Bouferkane. «On ne peut pas en dire autant pour le chiffre d’affaires que nous réalisons durant cette plage horaire, sachant que les clients ne commencent à affluer qu’en fin d’après-midi», a-t-il ajouté.

Ajoutée à la réduction de la capacité à 50%, cette nouvelle mesure sonne le glas d’une reprise timide et étouffe les espoirs balbutiants des cafetiers et restaurateurs marocains. «Je peux vous assurer que nous n’arrivons même pas à remplir nos espaces à 50%. C’est un rêve qui reste pour nous hors de portée ! C’est à peine si nous atteignons 15% dans le meilleur des cas», a-t-il assuré, expliquant que la crise économique et la baisse du pouvoir d’achat des citoyens, doublées d’une certaine frilosité face au virus, réduisent considérablement l’affluence des clients.

Pour lui, cette décision vient confirmer à nouveau que le secteur est visé. «Regardez les transports publics ! Ils sont bondés mais personnes ne trouve à y redire ! Et les plages ? Elles sont noires de monde mais n’ont pas été fermées pour autant !», s’est étonné M. Boufekrane.

«Il est inconcevable de faire endosser à ce secteur la responsabilité de la situation sanitaire. Nous remplissons notre part d’engagements et l’Etat doit faire de même et prendre ses responsabilités en veillant à ce que les citoyens respectent les mesures préventives et les gestes barrières, mais aussi en impliquant les professionnels dans la prise de genre de décisions», a-t-il signalé.

A son avis, le gouvernement aurait pu adoucir la note, par exemple en réservant l’accès aux détenteurs du pass sanitaire comme il l’a autorisé pour les déplacements.

Et s’il admet que certains établissements enfreignent bel et bien les règles en vigueur, il refuse toutefois que l’on pénalise tout un secteur pour quelques écarts. «Les autorités compétentes doivent sévir contre les contrevenants. Nous-mêmes nous déplorons ces agissements et les dénonçons auprès des autorités», a assuré le responsable.

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