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Obligation du pass vaccinal : le cercle de la contestation s’amplifie, les tribunaux à l’arrêt pour le deuxième jour consécutif

Sur fond de l’obligation de présentation du pass vaccinal, le bras de fer opposant les avocats au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, à la présidence du ministère public et au ministère de la Justice s’intensifie. Dans ce contexte tendu, les secrétaires greffiers, les huissiers de justices ainsi que les adouls prennent fait et cause pour les revendications des robes noires. Les secrétaires greffiers annoncent même une grève nationale de 48 heures les 23 et 24 décembre. Selon nos informations, le ministère public et le CSPJ campent aussi sur leurs positions. Pour le moment, aucune issue à cette crise juridico-constitutionnelle ne se profile à l’horizon et les tribunaux du Royaume restent paralysés jusqu’à nouvel ordre.

Obligation du pass vaccinal : le cercle de la contestation s’amplifie, les tribunaux à l’arrêt pour le deuxième jour consécutif

Dans leur combat contre l’obligation du pass vaccinal, les avocats peuvent compter désormais sur des alliés de taille : les autres auxiliaires de la justice. Les secrétaires greffiers, les huissiers de justice ainsi que les adouls ont adopté depuis hier la position défendue par les barreaux des différentes villes ainsi que par l’association qui les regroupe, l’Association des barreaux du Maroc (ABAM). Depuis hier, ils ont rejoint les mouvements de protestation organisés devant les différentes juridictions du Royaume (voir www.lematin.ma) dénonçant l’obligation du pass vaccinal pour accéder aux locaux des juridictions. Les auxiliaires de justice fustigent ainsi à l’unisson la circulaire tripartite signée par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, la présidence du ministère public et le ministère de la Justice. Et visiblement, les choses ne vont pas s’arranger dans les prochains jours.

Les secrétaires greffiers, qui affirment refuser la décision, annoncent une grève nationale de 48 heures (les 23 et 24 décembre). Le mot d’ordre est lancé par les affiliés au Syndicat national de la justice (Confédération démocratique du travail). Celui-là même qui avait boycotté le dialogue social sectoriel qui était programmé, hier, avec le département de la Justice. Justement, lors des manifestations organisées, les slogans scandés visaient en particulier le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi. Les contestataires, tant chez les greffiers que chez les avocats, attirent l’attention sur le fait, disent-ils, que les membres du corps des magistrats accèdent aux tribunaux sans qu’on leur demande de présenter le pass, contrairement aux autres auxiliaires de la justice.

Tout en appelant au dialogue, les protestataires ont tenu à préciser qu’ils n’étaient pas contre le respect des mesures sanitaires et la préservation de la santé des usagers ainsi que des professionnels de la justice. «Mais on considère que l’exigence du pass vaccinal est illégale», nous explique Mohamed Lotfi, secrétaire général du Syndicat national de la justice. De l’autre côté, selon nos contacts avec les services du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et de la présidence du ministère public, ces autorités campent sur leurs positions (les services du ministère de la Justice restent injoignables). Il n’y a aucun indice laissant entrevoir, pour l’instant, la possibilité d’accéder aux revendications des auxiliaires de la justice, a-t-on appris. Quant aux avocats et greffiers, ils campent sur leurs positions, ce qui risque de faire perdurer encore ce bras de fer qui porte atteinte en premier lieu aux droits des justiciables.

 

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