Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

Omar Hilale : L’enregistrement est un instrument «fondamental» de protection contre l’enrôlement militaire des enfants

Omar Hilale : L’enregistrement est un instrument «fondamental» de protection contre l’enrôlement militaire des enfants

En vertu du droit international humanitaire, l’enregistrement est un instrument «fondamental» de protection contre l’enrôlement militaire des enfants, ainsi que la protection de l’accès aux droits fondamentaux, a affirmé, à New York, l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale. L’ambassadeur s’exprimait lors d’une session plénière de l’Assemblée générale de l’ONU tenue vendredi sur le «Renforcement de la coordination de l’aide humanitaire et des secours en cas de catastrophe fournis par les organismes des Nations unies, y compris l’assistance économique spéciale». Il a, par la même occasion, indiqué que toutes les parties, en particulier les pays hôtes, se doivent de respecter le droit international humanitaire, remplir leurs obligations de protection des civils et garantir l’accès et l’acheminement de l’aide humanitaire à ses destinataires.
À cet égard, le Maroc insiste sur l’importance du recensement et de l’enregistrement des populations des camps de réfugiés, afin de garantir leur protection contre toute instrumentalisation politique et détournement de l’aide qui leur est destinée, a souligné M. Hilale, notant qu’il est «urgent» de réaffirmer la volonté de respecter pleinement le droit humanitaire international, les droits de l’Homme et le droit des réfugiés, ainsi que les principes humanitaires et le caractère essentiel de la protection. «Il est déplorable qu’en 2021, il existe encore des cas flagrants où des populations entières sont séquestrées dans des camps et sont privées de leurs droits les plus fondamentaux, notamment le droit au recensement et à l’enregistrement et le droit au retour librement consenti», a-t-il regretté, insistant sur la responsabilité «établie et sans équivoque» des pays hôtes des populations établies sur leur territoire.

M. Hilale a également indiqué que le droit international reconnaît «les nombreuses formes de harcèlement subies par les personnes qui ne détiennent aucun papier attestant leur statut», mettant l’accent sur la nécessité de renforcer la coordination des acteurs humanitaires pour «mettre fin à ce type de situations et s’assurer de l’enregistrement de tous les réfugiés qui bénéficient de l’assistance humanitaire. D’autant plus que l’enregistrement est un instrument d’identification de ceux qui ont besoin de cette assistance, ainsi qu’un moyen de faciliter l’évaluation et la quantification de leurs besoins». Et de rappeler que des rapports internationaux ont fait état de situations où le détournement de l’assistance humanitaire s’exerce de manière systématique, et ce depuis des décennies avec la complicité du pays hôte.

«Le Maroc ne le répètera jamais assez, c’est grâce à l’enregistrement, au recensement des populations et à la reddition des comptes qu’on pourra lutter contre le détournement de l’aide humanitaire», a souligné l’ambassadeur. M. Hilale a, en outre, relevé que le Maroc partage l’inquiétude du SG de l’ONU au sujet des violations «graves» des droits de l’enfant, précisant que plus de 20.000 cas de recrutement, de meurtre, d’atteinte à l’intégrité physique, de viol et de violence sexuelle sous d’autres formes, d’enlèvement, d’attaque contre des écoles et des hôpitaux, et de refus d’accès humanitaire ont été enregistrés l’année écoulée. «Ces chiffres alarmants nous rappellent malheureusement que les enfants restent parmi les populations les plus vulnérables qui souffrent le plus dans les contextes des urgences humanitaires», a-t-il dit, ajoutant que «l’enrôlement militaire des enfants est particulièrement élevé dans les situations où l’on refuse au HCR d’exercer son mandat statutaire de recensement, dans les camps de réfugiés, et où les enfants apprennent la haine et la guerre, au lieu d’être sur les bancs de l’école et bénéficier de leur droit à l’éducation».

Lisez nos e-Papers