Plusieurs traitements par anticorps de synthèse contre le Covid-19, dont celui des laboratoires Regeneron et Roche, utilisé en France, ne sont plus efficaces face au variant Omicron, indique vendredi l'agence française de recherche ANRS/Maladies infectieuses émergentes.
Les résultats préliminaires d'essais précliniques sur l'efficacité des anticorps monoclonaux face au variant Omicron ont montré que le Ronapreve (développé par Regeneron avec le laboratoire Roche) n'avait "plus d'activité significative contre le variant Omicron", précise un communiqué de l'ANRS.
Ce médicament combine deux anticorps de synthèse, dits "monoclonaux", le casirivimab et l'imdevimab, et on l'administre par une unique injection intraveineuse.
Les anticorps de synthèse sont recommandés par l'OMS pour les patients âgés ou au système immunitaire déficient.
Les tests montrent également que la monothérapie Regdanvimab du laboratoire Celltrion et les bithérapies par anticorps Bamlanivimab/Etesevimab du laboratoire Lilly "n'ont plus d'activité significative contre le variant Omicron".
En revanche, deux produits ayant des autorisations d'utilisation en France conservent une activité neutralisante contre le nouveau variant, souligne l'ANRS.
Il s'agit d'abord de la monothérapie Xevudy (anticorps Sotrovimab) développée par les laboratoires GSK Vir Biotechnology, "dont la baisse d'activité est modérée".
Cet anticorps est proposé pour le traitement précoce des patients infectés ayant des facteurs de risque de développer une forme grave de Covid-19.
Il s'agit également du cocktail thérapeutique Evusheld du laboratoire Astrazeneca (combinaison des anticorps Tixagevimab et Cilgavimab) qui "conserve une activité neutralisante significative malgré une baisse d'activité plus importante". Ce cocktail est proposé pour la prévention des formes sévères chez les patients immunodéprimés.