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Omicron : Un mois après la découverte du nouveau variant, sa propagation inquiète et les restrictions se multiplient

Confinement aux Pays-Bas, procédure d'alerte déclenchée à Londres, feu d'artifice du Nouvel An annulé sur les Champs-Elysées à Paris, le président américain redoute "un hiver de maladie grave et de mort", la Corée du Sud revient au couvre-feu nocturne, ... les restrictions se multiplient samedi à travers le monde face à la propagation très rapide du variant Omicron.

Omicron : Un mois après la découverte du nouveau variant, sa propagation inquiète et les restrictions se multiplient
Ph. AFP

Un mois seulement après son identification en Afrique du Sud, Omicron a déjà été détecté dans près de 80 pays et progresse de manière fulgurante en Europe, où il pourrait devenir dominant d'ici à la mi-janvier, selon la Commission européenne.

Le dernier tour de vis en date est venu des Pays-Bas : "Je suis ici ce soir d'humeur sombre. Pour le résumer en une phrase, les Pays-Bas vont retourner au confinement à partir de demain (dimanche)", a déclaré le Premier ministre Mark Rutte. "C'est inévitable (...) et nous devons intervenir maintenant par précaution", a-t-il poursuivi au cours d'une conférence de presse télévisée.

Tous les magasins non-essentiels, restaurants, bars, cinémas, musées et théâtres doivent fermer leurs portes de dimanche au 14 janvier, tandis que les écoles doivent garder portes closes au moins jusqu'au 9 janvier. Le nombre des invités que les gens sont autorisés à recevoir chez eux est parallèlement réduit à deux, sauf pour Noël, ainsi que la veille et le lendemain de cette journée du 25 décembre, et pour la période du Nouvel An, où il sera de quatre.

A Londres, où le variant Omicron est déjà dominant, le maire Sadiq Khan s'est déclaré "immensément préoccupé" et a déclenché une procédure d'alerte impliquant une réponse coordonnée des services publics. Ce dispositif avait déjà été activé le 8 janvier 2021, au plus fort de la pandémie, quand les hôpitaux londoniens étaient menacés d'être submergés.

Selon plusieurs médias britanniques, le gouvernement envisage d'interdire les rassemblements en intérieur après Noël pendant deux semaines pour tenter de briser la vague de contaminations.

A Paris, la mairie a annoncé l'annulation du feu d'artifice et des concerts du Nouvel An prévus sur la célèbre avenue des Champs-Elysées. Le Premier ministre Jean Castex avait demandé vendredi aux mairies de renoncer aux concerts et feux d'artifice le soir du 31 décembre, pendant lequel la consommation d'alcool sur la voie publique sera interdite.

En Irlande, les bars, pubs et restaurants devront fermer dès 20H00 à partir de dimanche et cela jusqu'à la fin janvier.

Le Danemark va fermer dès dimanche et pour un mois ses théâtres, cinémas et salles de concerts, mais aussi ses parcs d'attractions et musées.

Sur le continent américain, le Québec va réinstaurer des jauges dans les bars, les restaurants et les magasins.

En fin de semaine, le président américain Joe Biden avait mis en garde contre "un hiver de maladie grave et de mort" pour les personnes non vaccinées et exhorté les Américains à se faire vacciner.

En Asie, la Corée du Sud a rétabli samedi des heures de fermeture obligatoire pour les cafés, restaurants, cinémas et autres lieux publics et les rassemblements privés doivent y être désormais limités à quatre personnes.

De premières restrictions dans les voyages ont également commencé à tomber cette fin de semaine.

La France a rétabli l'obligation de "motifs impérieux" pour les voyageurs en provenance et à destination du Royaume-Uni.

Au sein de l'Union européenne, certains Etats, comme l'Irlande, le Portugal, l'Italie et la Grèce, imposent désormais aux Européens, même vaccinés, de présenter un test négatif à leur arrivée.

L'Allemagne, qui a classé vendredi la France et le Danemark zones de contamination à "haut risque", va imposer aux voyageurs non vaccinés en provenance de ces pays une période de quarantaine.

Les autorités allemandes ont annoncé samedi soir avoir classé à son tour le Royaume-Uni dans la catégorie des pays frappés par la pandémie de Covid-19 les plus à risque : les personnes arrivant du territoire britannique devront se soumettre à partir de "dimanche à minuit" (23H00 GMT) à une quarantaine obligatoire de deux semaines, y compris celles vaccinées ou guéries de cette maladie.

Partout, les mesures s'accompagnent de pressions renforcées à l'encontre des non-vaccinés, pouvant aller jusqu'à l'obligation vaccinale.

Ainsi, à Los Angeles, à compter de samedi, tous les employés municipaux, policiers et pompiers inclus, qui n'auront pas obtenu une exemption pour une raison médicale ou religieuse, devront être vaccinés, sous peine d'être placés en congé administratif.

En Suisse, à partir de lundi, seules les personnes vaccinées ou guéries auront accès à l'intérieur des restaurants, des établissements culturels et des installations de sport et de loisirs ainsi qu'aux événements en intérieur.

Une obligation qui devrait également entrer en vigueur en début d'année en France, où le pass sanitaire deviendra un "pass vaccinal".

Des manifestations contre le pass sanitaire ont à cet égard été organisées samedi en France pour le 23e week-end consécutif, mobilisant un peu plus avec 25.000 personnes environ dans les rues de différentes villes

Parallèlement, la vaccination s'étend un peu partout aux enfants, le Brésil ayant rejoint d'autres pays qui la pratiquent comme le Canada, les Etats-Unis, Israël, le Chili, le Portugal, l'Italie et la Grèce.

Le Portugal, un des pays au taux de couverture vaccinale parmi les plus élevés du monde, a lancé samedi sa campagne de vaccination des enfants âgés de cinq à 11 ans. La France devrait lui emboîter le pays mercredi "si tout va bien", a affirmé samedi son ministre de la Santé Olivier Véran.

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