Le président de l’Assemblée générale des Nations unies, Abdulla Shahid, a plaidé, mardi à New York, en faveur de l’égalité vaccinale pour venir à bout de la pandémie du coronavirus et ses variantes. «Sans l’égalité vaccinale, il n’y aura pas de reprise économique ou de retour à la normale», a estimé M. Shahid, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse sur le bilan de ses 100 jours à la tête de l’Assemblée générale de l’ONU. Il a, dans ce cadre, appelé la communauté internationale à réunir les efforts pour généraliser la vaccination dans le monde en 2022, relevant qu’une réunion de haut niveau sera organisée le 30 janvier prochain sur l’égalité vaccinale dans le but de rallier le soutien des États membres. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est fixé l'objectif de vacciner 40% de la population de chaque pays d’ici la fin de l’année en cours et 70% d’ici la mi-2022. Selon l’OMS, seuls cinq pays africains, soit moins de 10% des 54 nations du continent, atteindront cet objectif, à moins que des efforts ne soient déployés pour accélérer le rythme de vaccination. D’après l’agence onusienne, 7,804 milliards de doses du vaccin ont été administrées à travers le monde jusqu’au 25 novembre dernier et 3,2 milliards de personnes ont été entièrement vaccinées, alors que 4,15 milliards ont reçu au moins une dose.
De son côté, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait appelé à un plan de vaccination mondial pour vaincre la pandémie de Covid-19. «Seul un plan de vaccination mondial peut mettre fin à une pandémie mondiale et à une situation injuste», avait-il indiqué lors d'une réunion ministérielle du Groupe des 77 et la Chine tenue récemment en mode virtuel. Au lendemain de l'apparition du nouveau variant du coronavirus, Omicron, plusieurs experts de la santé ont insisté sur la nécessité d'intensifier la vaccination à l'échelle mondiale, en estimant que tant que de vastes parties du monde ne bénéficieront d'aucune couverture vaccinale, c'est toute la planète qui restera vulnérable.