Les organisateurs des JO-2020 à Tokyo ont défendu jeudi l'efficacité de leurs «contre-mesures» face au coronavirus, alors que 24 nouveaux cas de personnes liées aux Jeux ont été rapportés et que les chiffres des infections atteignent des records au Japon.
Au moins 193 sportifs, membres de l'encadrement, personnel auxiliaire des JO ou encore journalistes ont été testés positifs au coronavirus au Japon depuis le 1er juillet (dont 109 résidents du pays), selon le dernier pointage jeudi de Tokyo-2020.
Ce recensement quotidien ne prend pas en compte les cas signalés aux aéroports et dans les camps de base des délégations.
Mercredi, le Japon a enregistré 9.583 nouveaux cas de Covid-19 sur son territoire, un nouveau record pour le pays, et 3.177 de ces cas ont été recensés à Tokyo, un pic local inédit là aussi.
Cependant, le Comité international olympique (CIO) conteste tout lien entre la tenue des Jeux et la nouvelle vague d'infections au Japon, qui avait commencé avant l'événement.
«Autant que je sache, il n'y a pas un seul cas» connu de transmission du coronavirus de sportifs ou du personnel olympique à des habitants de Tokyo, a déclaré jeudi devant la presse, Mark Adams, porte-parole du CIO.
«Nous avons probablement la communauté la plus testée au monde et en plus de cela, les restrictions au Village olympique sont drastiques», a-t-il souligné.
Sur «310.000 tests de dépistage, le taux de positivité est de 0,02%», a encore insisté Mark Adams, comme pour relativiser les inquiétudes de l'opinion publique japonaise vis-à-vis des Jeux qui se tiennent presque intégralement à huis clos.
Les JO n'exercent pas non plus une pression supplémentaire sur le système médical du pays pour le moment : seulement deux personnes liées à l'événement sont actuellement hospitalisées, et les délégations s'appuient généralement sur leurs propres équipes médicales.
L'état d'urgence sanitaire -un dispositif du gouvernement japonais consistant surtout à réduire les horaires d'ouverture des bars et restaurants et à leur interdire en théorie de vendre de l'alcool- a été réinstauré le 12 juillet à Tokyo et doit durer jusqu'au 22 août pour le moment.
Plusieurs départements voisins pourraient prochainement rejoindre l'état d'urgence. Mais selon des experts sanitaires japonais, ce dispositif ne serait plus suffisant en l'état.
Le Japon a été jusqu'ici moins touché par la pandémie que beaucoup d'autres pays, avec quelque 15.150 décès dus au coronavirus recensés dans l'archipel depuis son apparition.
Mais la vaccination y a démarré plus lentement que dans d'autres pays industrialisés : 27% de la population nationale a reçu deux injections pour l'heure.