Le débat public se poursuit sur l’adoption de l’obligation du pass vaccinal entre les parties qui l'approuvent et celles qui s’y opposent. Ainsi, et alors que le Conseil national des droits de l'Homme s'apprête à tenir une réunion, cette semaine, avec divers acteurs pour discuter de ce sujet, le ministère de l'Intérieur est entré en ligne en structurant ses mécanismes de communication afin d’expliquer les tenants et aboutissants de cette décision.
Même stratégie pour le ministère de la Santé, qui, à son tour, a intensifié le rythme des conférences ouvertes au public sur les réseaux sociaux. Objectif : entrer en interaction avec les citoyens et répondre à leurs questions relatives à la campagne de vaccination et à la Covid-19 de manière générale. Ces initiatives permettront ainsi de dissiper les doutes générés par les rumeurs et les fake news. Cette mobilisation a d’ailleurs été le principal message porté par le ministère de l’Intérieur lors de sa sortie médiatique sur les chaînes de télévision publiques, mettant en avant la nécessité de respecter toutes les mesures prises par les parties concernées pour préserver la santé des Marocains et permettre un retour à la vie normale.
Lors de son intervention, Rashid El Khalfi, secrétaire général de la Direction générale des affaires intérieures du ministère, a déclaré que la mobilisation sans précédent que connaît notre pays dans sa lutte contre la pandémie a été possible grâce à la sagesse et la clairvoyance de S.M. le Roi Mohammed VI. C’est également le fruit d’un engagement de tous les acteurs de la société et leur adhésion aux décisions adoptées par les pouvoirs publics afin de préserver la santé publique. Il a souligné que le pass vaccinal est un document officiel approuvé par les pouvoirs publics en vertu d'une décision gouvernementale dans le respect de la législation. Il a présenté à cet égard deux éléments d’explication : le premier est constitutionnel, qui fait référence au droit à la vie et à la sécurité sanitaire comme un des droits fondamentaux stipulés dans la Constitution du Royaume. Le deuxième élément, contenu dans l’article 31 de la Loi fondamentale, qui oblige les autorités elles-mêmes à prendre les mesures nécessaires et à se mobiliser pour permettre l’accès équitable des citoyens aux services de la santé.
Sur le plan juridique, Rashid Al-Khalfi a expliqué que la décision du gouvernement repose sur des bases juridiques contenues dans un décret-loi sur les «urgences sanitaires», ajoutant qu'il s'agit d'un texte législatif qui a été ratifié par les deux Chambres du Parlement et selon lequel le gouvernement a le droit et doit, afin de préserver la santé des citoyens, prendre toutes les mesures nécessaires. Et d’ajouter que «ce texte, dans son troisième article, indique l’utilisation du communiqué comme un moyen d'expression des décisions du gouvernement.
De son côté, Ibrahim Bastawi, secrétaire général de la Direction des libertés et de la société civile au ministère de l'Intérieur, a confirmé que le déploiement de l’obligation du pass vaccinal s'est déroulé de manière fluide et sans entraves. Il a dans ce sens salué l’engagement de toutes les parties concernées pour réussir cette étape de la lutte de notre pays contre la pandémie.