La politique nationale de l'environnement des affaires couvrant la période allant de 2021 à 2025 a été adoptée par le Comité national de l'environnement des affaires (CNEA) réuni, mercredi à Rabat, sous la présidence du Chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani. Cette politique comprend un total de 33 chantiers de réforme relatifs à la simplification des procédures administratives et l'amélioration du cadre juridique et réglementaire des affaires, les délais de paiement et de l'accès au financement, l'infrastructure et la commande publique. Il s'agit également de la qualification du capital humain, du renforcement des mécanismes d'accompagnement des entreprises et de l'intégration du secteur informel.
A cette occasion, Saâd Dine El Otmani a souligné que cette politique vise à élaborer une vision stratégique intégrée qui entend réunir les conditions favorables aux investisseurs afin qu'ils puissent contribuer à la création des richesses au Maroc. Et d'expliquer que la politique repose sur trois piliers, en l'occurrence, l'amélioration des conditions structurelles de l'environnement des affaires, la simplification d'accès des entreprises aux ressources nécessaires et le renforcement de la transparence, l'inclusion et la coopération entre les secteurs public et privé.
La mise en place de cette politique sera flexible, dans la mesure où son contenu sera mis à jour en cas de besoin, a-t-il soutenu, ajoutant qu'elle s'appuiera sur des mécanismes de gouvernance rassemblant des intervenants des secteurs public et privé, une feuille de route déterminée et un système d'évaluation des réalisations.
En outre, il a salué l'approche participative ayant marqué l'ensemble des étapes de préparation de la politique nationale, allant du diagnostic des principaux obstacles au développement du secteur privé national jusqu'à la phase d'identification des chantiers de réforme et des priorités de la conjoncture actuelle, lesquelles portent sur la sortie de crise liée à la pandémie de Covid-19.
De leur côté, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), le wali de Bank Al-Maghrib, le directeur général du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), au nom de son président, et le président de la Fédération des chambres d’industrie, de commerce et de services, ont mis en exergue l'importance des grands chantiers de réformes lancés par le Royaume en matière d’amélioration de l'environnement ces dernières années des affaires, lesquels ayant influé positivement sur la performance des entreprises et l'attrait des investissements.
Il ont, également, souligner la nécessité de se pencher sur les défis auxquels fait face le secteur privé, en particulier, durant cette crise sanitaire, économique et sociale que traverse le Maroc, notamment à travers l’accompagnement des PME, l’accélération du rythme des réformes portant sur le financement, le capital humain, la commande publique et l'intégration de l'informel.
Et d'insister sur l'importance de veiller à la mise en place effective des différents chantiers et leur suivi permanent afin d'assurer la réalisation de l'impact escompté sur les citoyens et le tissu économique, appelant à renforcer davantage la coopération entre l'ensemble des parties prenantes relevant des secteurs public et privé pour soutenir la croissance de l'économie nationale.
Cette réunion a vu la présentation de nombreux chantiers structurants au Maroc, notamment, un bilan relatif au Registre national électronique des sûretés mobilières et son impact sur l’accès au financement, réalisé par le ministère de la Justice ainsi que les résultats d'une étude conduite sous l'égide de La Trésorerie Générale du Royaume (TGR) sur la dimension économique de la commande publique.
Ont notamment pris part à cette 12e réunion annuelle du CNEA, le ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, porte-parole du gouvernement, le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l'Économie verte et numérique, le ministre de l'Énergie, des Mines et de l'Environnement, le ministre du Travail et de l'Insertion professionnelle, le président du Conseil de la concurrence, le président l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC) ainsi que des responsables des départements ministériels et des établissements publics membres du CNEA.