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Produits à la consommation : La hausse générale des prix s’estomperait au 2e trimestre 2022

Le marché des produits à la consommation est actuellement marqué par une vague de hausse des prix. Quelles en sont les causes et quand celle-ci prendra-t-elle fin ? Deux économistes que nous avons contactés fournissent leurs explications et pronostiquent un horizon pour la fin de cette spirale.

Produits à la consommation : La hausse générale des prix s’estomperait au 2e trimestre 2022
La hausse générale des prix commercerait à s’estomper dès avril prochain, avec la baisse en vue des cours des produits pétroliers, notamment le gaz.

Une hausse générale des prix est observée au Maroc depuis quelques semaines. Ce qui n’a pas manqué de susciter des interrogations chez les consommateurs sur ses causes et le temps qu’elle mettra avant de s’estomper ou du moins s’atténuer.
Interrogé par «Le Matin», l’économiste Mohammed Chiguer attribue cette hausse des prix à deux phénomènes. Le premier, qui est «objectif», est l’inflation importée en lien avec le renchérissement des prix, notamment des produits pétroliers à l’international. Ce qui rejoint en partie les observations de Bank Al-Maghrib qui dit, à l’occasion de sa 3e réunion trimestrielle le 13 octobre, s’attendre à «une forte pression sur les prix à la consommation». «Dans un contexte marqué par le renchérissement des produits énergétiques, le redressement de la demande intérieure et l’accentuation de l’inflation importée, l’inflation devrait ressortir à 1,2% sur l’ensemble de cette année et s’établir à 1,6% en 2022, et ce après un taux de 0,7% en 2020», indique la Banque centrale. À noter que les cours du Brent ont frôlé lundi dernier un plus haut de sept ans à plus de 86,70 dollars le baril, avant de consolider à des niveaux toujours très élevés, sans perspective de répit, a indiqué «Le Figaro». Le second phénomène qui explique cette hausse générale des prix, selon Mohammed Chiguer, est la propension qu’ont les opérateurs à profiter du contexte actuel pour récupérer le manque à gagner enregistré lors du confinement. D’autant plus que, note-t-il, les classes moyennes ont profité de cette période pour épargner. Le premier phénomène, qui est l’inflation importée, est également avancé par un autre économiste, à savoir Mehdi Lahlou, pour expliquer cette hausse générale des prix. Cet économiste relève l’effet que produit la hausse des prix des produits pétroliers sur les prix des autres produits via, entre autres, le transport. Il évoque aussi la répercussion précoce des prix des produits pétroliers sur les prix à la pompe au niveau local. Mais pour combien de temps encore les consommateurs continueront-ils à subir cette hausse des prix ? Pour Mohammed Chiguer, cette hausse devra prendre fin, dès avril, avec la baisse en vue des cours des produits pétroliers, notamment du gaz. En fait, souligne-t-il, l’évolution des prix de ces produits influe sur les autres prix, via outre le transport, la production de l’électricité. Même pronostic également du côté de Mehdi Lahlou qui s’attend à un retour à la normale pour les prix à la sortie de l’hiver, soit au 2e trimestre, avec la baisse attendue des prix du gaz et des produits pétroliers en général. Plus précisément, ce serait vers mai-juin, estime-t-il. 


Forte flambée des cours énergétiques

Les prix des produits de base ont connu une forte remontée sur les 9 premiers mois de 2021, suite à un regain de la demande mondiale et des contraintes diverses sur l’approvisionnement, relève la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) dans sa dernière note de conjoncture. Ainsi, l’indice des prix des produits énergétiques, calculé par la Banque mondiale, a marqué un rebond de 73%, en rythme annuel. De son côté, l’indice des prix des produits non énergétiques a progressé de 35%, porté par les métaux de base (+50%), les fertilisants (+55%) et les produits alimentaires (+33%).
Les cours du pétrole (Brent) ont enregistré 67 dollars le baril en moyenne sur les 9 premiers mois de 2021, en accroissement de 62% en rythme annuel. Ils ont atteint 75 dollars en moyenne en septembre, leur plus haut niveau depuis octobre 2018. Cette forte hausse reflète une gestion prudente de l’offre de l’OPEP+ et une forte reprise de la demande mondiale, en lien avec la réouverture de l’économie et les progrès dans la vaccination, explique la DEPF.

 

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