Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Société

Professions juridiques vs. séries ramadanesques: Le CSCA rend son verdict

Professions juridiques vs. séries ramadanesques: Le CSCA rend son verdict

Le Conseil Supérieur de la Communication audiovisuelle (CSCA) s’est finalement prononcé sur les plaintes visant certaines séries diffusées sur les chaînes nationales durant le mois de Ramadan. Ces plaintes, déposées auprès la Haute Autorité de la Communication audiovisuelle (HACA), sont portées par plusieurs professions juridiques qui invoquent essentiellement des propos offensant et une atteinte à leur image.

Ces accusations ont été toutefois balayées d'un revers de la main par le CSCA qui a estimé que «la représentation critique d'une profession concernée dans une œuvre audiovisuelle de fiction ne constitue pas une diffamation telle qu'elle est légalement définie, ni ne comprend nécessairement une intention d’offenser ou de nuire». En revanche, ajoute le Conseil, elle renvoie au droit de l’auteur de l’œuvre de faire, en toute liberté, les choix artistiques qui lui conviennent.

Pour le CSCA, «exiger, dès lors qu’il est question de telle ou telle profession, que les fictions ne représentent que des personnages positifs, honnêtes et intègres reviendrait à porter atteinte à la liberté des auteurs et des opérateurs». Il va même plus loin en affirmant qu’une telle exhortation tend à nier la responsabilité et le rôle salutaire des médias, notamment en termes d’exercice du jugement critique à l’égard de phénomènes sociaux ainsi qu’en matière de sensibilisation à l’égard de certains comportements et pratiques répréhensibles.

Ce verdict a été rendu à l'issue d’une réunion tenue jeudi dernier pour étudier l'ensemble de ces plaintes et statuer à leur sujet. L’occasion pour le CSCA de rappeler que la liberté de création artistique telle que garantie par la Constitution fait partie intégrante de la liberté de la communication audiovisuelle consacrée par la loi N°77.03 relative à la communication audiovisuelle et par la loi N°11.15 relative à la réorganisation de la Haute Autorité.

A cet égard, ce droit à la liberté doit être garanti tout particulièrement quand il s’agit d’œuvres de fiction, poursuit la même source. « L'œuvre fictionnelle ne peut s’accomplir ni prétendre à une valeur artistique sans une liberté effective à tous les niveaux de la conception de l’œuvre à savoir le scénario, les situations, les scènes, les profils des personnages, les dialogues, etc. Cet impératif de liberté est encore plus patent lorsqu'il s'agit d'œuvres comiques ou parodiques», a-t-il relevé.

Lisez nos e-Papers