Le nouveau gouvernement, présidé par Aziz Akhannouch, place le volet social en tête de ses priorités. Présentant, lundi, le programme gouvernemental devant les deux Chambres du Parlement, M. Akhannouch a affirmé que son gouvernement était conscient que sa première mission consiste à renforcer les bases de «l’État social». Une démarche qui repose sur quatre piliers, a-t-il affirmé, en soulignant la centralité du projet de généralisation de la protection sociale dans cette vision.
Rappelant l’intérêt particulier accordé par S.M. le Roi Mohammed VI à ce chantier, le Chef du gouvernement a affirmé que cette généralisation est le premier pilier de la politique sociale de l’Exécutif, alors que le deuxième est relatif à la mise en place d’un nouveau régime d’aide sociale ciblant les familles les plus fragiles. Dans ce sens, plusieurs mesures concrètes sont prévues. Il s’agit notamment de garantir un revenu stable pour préserver la dignité des personnes âgées, accorder des indemnités aux familles démunies ainsi que la mise en œuvre d’une politique publique claire en faveur des personnes en situation de handicap.
Pour atteindre ces objectifs, le Chef du gouvernement promet l’accélération de la mise en œuvre du registre sociale unifié pour un ciblage plus efficace des personnes concernées par ces programmes. S’agissant des deux autres piliers de cette politique sociale, ils concernent le système de santé ainsi que celui de l’éducation nationale. Dans ce sens, M. Akhannouch affirme qu’une mise à niveau de ces deux secteurs s’impose pour répondre aux besoins des citoyens. Il promet ainsi une augmentation du budget du département de la Santé pendant le mandat de ce gouvernement ainsi qu’une réhabilitation de l’école publique.
Le dialogue social sera également ouvert avec les syndicats les plus représentatifs pour examiner les moyens d’assurer une augmentation progressive du salaire minimum pour les enseignants. Sur le plan économique, le Chef du gouvernement a annoncé une série de mesures urgentes pour faire face aux répercussions de la crise engendrée par la Covid-19. C’est ainsi que la politique nationale de transformation économique se base sur trois principes généraux. Il s’agit, selon M. Akhannouch, de placer l’emploi au centre de toutes les politiques publiques dans le domaine économique, le renforcement de la souveraineté nationale pour les produits et les services de base et la protection du produit national contre toute concurrence déloyale.
Cinq axes seront au centre de cette politique nationale, a souligné le Chef du gouvernement. Il a cité à cet égard la relance de l’économie nationale, la mise en place d’un programme au niveau national et régional pour le soutien aux entreprises créées dans les secteurs prometteurs, la mise en œuvre des réformes structurelles pour soutenir l’économie, l’exécution de politiques sectorielles ambitieuses sur le plan national et territoriale ainsi que l’adoption d’une politique active pour soutenir l’activité économique des femmes. À rappeler que le programme gouvernemental a également accordé une place de choix à la question de l’intégrité territoriale du Royaume.
Le gouvernement s’est engagé dans ce sens à poursuivre le travail accompli par la diplomatie marocaine durant ces dernières années et qui ont permis à la question nationale de réaliser de grandes avancées sur le plan international. Le gouvernement s’engage également à poursuivre les grands projets lancés dans les provinces du Sud ainsi que la mise en œuvre du chantier de la régionalisation avancée.
Engagement ferme pour la mise en œuvre du nouveau modèle de développementÉrigée en priorité pour le gouvernement, la mise en œuvre du nouveau modèle de développement est l’une des priorités figurant sur le programme gouvernemental présenté par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, devant les membres des deux Chambres du Parlement. La mise en œuvre de ce programme est encadrée par un pacte national auquel le gouvernement s’engage à accorder l’importance qu’il faudra, a souligné le Chef de l’Exécutif. Par ailleurs, M. Akhannouch a fait savoir que son cabinet s’engageait à réaliser les grands chantiers stratégiques tout en mettant en œuvre le nouveau modèle de développement avec «une grande compétence». Il s’est également engagé à mettre en place les mécanismes nécessaires pour évaluer les politiques publiques et les réformes.