En 1989, le Britannique Tim Berners-Lee, physicien devenu informaticien, avait imaginé un système de partage de l'information qui devait permettre à des scientifiques d'accéder à des données où qu'ils se trouvent dans le monde.
Alors employé du Centre de calculs du CERN (à l'origine le Conseil européen pour la recherche nucléaire devenu Organisation européenne pour la recherche nucléaire), près de Genève, il avait baptisé ce nouveau réseau World Wide Web (WWW).
En 1990 et 1991, il a écrit le programme qui créait le premier navigateur Internet, posant les bases pratiques du web actuel.
Au passage, il a inventé les concepts d'URL (adresse internet), HTTP (qui permet de retrouver un site) et HTML (le langage informatique type pour créer des pages internet).
Décidé à faire de cette toile un espace ouvert, Tim Berners-Lee n'a pas breveté son programme et l'a mis gratuitement à disposition de tous, ce qui a contribué à sa diffusion.
Un peu plus de trois décennies après son invention, il mettait en vente les fichiers d'origine du programme comme objet de collection. A l'issue de ces enchères, il va recevoir une partie des richesses incalculables générées, mais il compte cependant reverser l'intégralité des recettes à des œuvres de charité.
Le lot comprenait une version animée de ces presque 10.000 lignes de code et une lettre de l'auteur.
L'arrivée de la technologie «NFT», permettant de créer un certificat numérique de propriété infalsifiable, a changé la donne aux yeux des collectionneurs, désormais rassurés sur la traçabilité de leurs acquisitions.