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Quatre femmes de différents horizons honorées en ouverture du 10e Festival de cinéma et de mémoire commune de Nador

La soirée d’ouverture du dixième Festival de cinéma et de mémoire commune de Nador, qui se poursuit jusqu’au 19 novembre, s’est distinguée par la remise du Prix international «Mémoire pour la démocratie et la paix» à Najat Vallaud-Belkacem, puis des hommages rendus, respectivement, à Leïla Mezian Benjelloun, Izza Génini et Malalai Zikria.

C’est dans une ambiance conviviale que ces consécrations de plusieurs figures féminines ont eu lieu, après le mot d’introduction du directeur du festival, 
Abdesslam Boutayeb, où il a fait appel à plus d’espoir dans la vie, malgré les temps difficiles par lesquels nous passons. «L’espoir grandit dans l’humanité quand elle est devant des dangers qui la menacent dans son existence. Dans ces moments de culture, cet espoir gagne plus profondément. Car sans culture, la vie n’a pas de sens. C’est la culture qui assure la continuité de la vie dans la paix et la solidarité. C’est pour cela que nous avons pensé, au sein du Centre de la mémoire commune pour la démocratie et la paix, à créer ce Festival de cinéma, afin de donner à la mémoire sa portée culturelle et artistique et pour dire que sans mémoire, il n’y a pas d’histoire pour un peuple. Le cinéma permet de faire ressusciter cette mémoire avec plus d’esthétique, qui donne plus envie aux gens de s’accrocher à la vie et de chercher le meilleur de son essence», souligne le directeur général du festival, Abdesslam Boutayeb, qui a conclu son mot d’ouverture par une phrase qui doit rester ancrée dans notre esprit : «Sur cette terre, il y a ce qui vaut la peine d’être vécu».

Dans l’atmosphère magique de cet événement cinématographique, la remise du Prix international «Mémoire pour la démocratie et la paix» fut un moment émouvant pour l’ancienne ministre française de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui n’a pas manqué de remercier les organisateurs d’avoir pensé à elle pour ce prix prestigieux. «Je ne sais pas si vous avez conscience de ce que cela signifie pour moi. J’ai l’impression de revivre toute ma vie, que c’était encore hier que j’étais dans les montagnes du Rif, une petite fille en train de courir derrière sa sœur aînée. C’est énormément d’émotion que de revenir sur ces moments qui m’ont construite. Car même si on part dans d’autres pays, on laisse un peu de notre cœur ici. Je remercie infiniment les organisateurs du festival d’avoir considéré que je pouvais être légitime à recevoir ce Prix de démocratie et de paix. Cette dernière qui ne peut être instaurée dans le monde qu’en veillant à mieux partager les richesses, car c’est l’inégalité qui crée la frustration, la rancœur et le malheur. Si on veut la paix de demain, il faut préparer l’égalité d’aujourd’hui et je trouve que le cinéma est l’une des meilleures façons d’avoir cette explication, car il éclaire le monde dans son réalisme cru, parfois dans sa dureté. Mais il est aussi capable de parler de choses avec poésie et avec romantisme, de nous faire rêver et réfléchir. Voilà pourquoi un festival de cinéma est tellement le bienvenu pour réaliser tout cela».

De son côté, le président du Conseil municipal de Nador, Souleymane Zouggar, a indiqué qu’«avec ces professionnels du secteur cinématographique et ces invités venus pour y assister, nous sommes conscients que l’objectif n’est autre que d’établir une culture de l’amour, la culture des droits de l’Homme, la culture de l’écoute de l’autre, sachant que le cinéma joue un rôle primordial dans l’établissement de l’approche culturelle. Nous sommes fiers de collaborer à ce festival qui contribue, à travers la richesse de sa thématique, à moderniser la société marocaine, tout en étant conscients que la culture est la locomotive du développement». Lors de cette cérémonie d’ouverture exceptionnelle, des hommages bien mérités ont été rendus à trois femmes qui ont brillé, chacune dans son parcours, Leïla Mezian Benjelloun, présidente de la Fondation BMCE pour l’éducation et l’environnement et présidente de la Fondation Dr Leïla Mezian, Izza Génini, réalisatrice, productrice et distributrice de cinéma, puis Malalai Zikria, actrice et écrivaine afghane. Chacune de ces femmes s’est dite honorée par cet hommage dans ce festival qui se distingue par sa thématique particulière. 

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