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Raja de Casablanca : les 5 défis majeurs qui attendent Marc Wilmots aux commandes des Aigles verts

Le Raja de Casablanca a dévoilé l’identité du successeur de Lassaad Chabbi, jeudi en début de soirée, en signant un contrat de deux ans avec l’ancien sélectionneur de la Belgique Marc Wilmots. Le nouveau maître à jouer des Verts prend ainsi les commandes d’une équipe en pleine reconstruction. Wilmots devra donc, en un temps très réduit, répondre aux exigences d’un bureau dirigeant fraîchement désigné, puis aux attentes d’un public très exigeant, comme il l’a lui-même reconnu lors du point de presse, jeudi.

Raja de Casablanca : les 5 défis majeurs qui attendent Marc Wilmots aux commandes des Aigles verts
Marc Wilmots en compagnie d’Anis Mahfoud, lors de la présentation de l’entraîneur.

Quarante-huit heures seulement après le départ du Tunisien Lassaad Chabbi, le Raja a officialisé l’arrivée de l’ancien international belge et ex-sélectionneur des Diables rouges, Marc Wilmots. Âgé de 52 ans, le nouveau patron du banc de touche des Verts rejoint ainsi son compatriote Patrick De Wilde (directeur technique du RCA), sachant qu’il sera assisté par deux adjoints belges de son choix. Héritant d’une équipe logée en deuxième position du classement général de la Botola Pro D1 et qualifiée en phase de poules de la Ligue des champions de la CAF, Wilmots devra faire face à plusieurs défis lors de son séjour à Casablanca. Entre les exigences du bureau dirigeant et des supporters, les ego du vestiaire et les objectifs sportifs, le Belge aura certainement du pain sur la planche, surtout d’ici le terme de l’année 2021.

Objectif numéro 1 : la Ligue des champions
Figurant parmi les arguments électoraux majeurs présentés par le nouveau président du Raja lors de sa campagne, la Ligue des champions africaine a aussi toujours figuré parmi les priorités des différents entraîneurs ayant supervisé le Raja. Cette fois-ci, la pression sera encore plus grande, puisque le président Anis Mahfoud a clairement signifié que son bureau dirigeant ne ménagerait aucun effort pour permettre au club de renouer avec le sacre. Ayant décroché deux titres en Coupe de la CAF lors des 5 dernières années, en plus de la Botola Pro D1 et de la Coupe Mohammed VI des clubs arabes champions, le club et ses supporters n’ont désormais d’yeux que pour la plus prestigieuse des compétitions africaines. Le Raja de Casablanca compte à son actif trois Ligues des champions et est le club marocain le plus titré en cette compétition. Les Aigles n’ont plus brandi la Coupe depuis 22 ans et leur fameuse campagne en 1999.

Dompter un vestiaire aux ego parfois surdimensionnés
L’un des facteurs majeurs ayant abouti au départ de Lassaad Chabbi du Raja est la relation qu’il entretenait avec les joueurs et sa capacité à contenir les ardeurs de certains. Rien qu’après le dernier derby casablancais, trois joueurs (Benhalib, El Habti, et Soukhane) ont été déférés devant la commission disciplinaire du club pour avoir manifesté leur colère envers les choix de Chabbi. Les jeunes joueurs, surtout ceux issus du centre de formation du RCA, ont du mal à faire montre de patience, tandis que les Seniors (Metouali, Hafidi, El Arjoune…) semblent intouchables. Marc Wilmots, réputé pour sa rigueur, devra donc apprendre à connaître chacun de ses joueurs et surtout imposer son caractère.

Trouver le parfait équilibre entre les joueurs recrutés et ceux formés au club
Le Raja de Casablanca s’apprête à renforcer l’équipe lors du prochain mercato hivernal en vue de répondre aux prochaines échéances et pour pallier des départs qui ont vivement affecté le groupe (notamment ceux de Rahimi et Malango). Marc Wilmots sera l’un des acteurs majeurs de cette campagne de recrutement et sera appelé à définir avec exactitude les besoins de l’équipe. Dans ce sens, on sera curieux de voir comment le Belge parviendra à trouver l’équilibre entre les jeunes talents issus de la formation du club et les recrues (qu’elles soient marocaines ou étrangères). Les postes qui devront impérativement être renforcés sont la pointe de l’attaque, les ailes et les couloirs de la défense. Les choix de Wilmots, en concertation avec le directeur technique sur ce volet, seront décisifs pour la suite de son aventure au complexe El Oasis.

Renouer avec l’ambiance des clubs
En 18 ans de carrière comme entraîneur, Marc Wilmots n’a coaché que deux clubs : le FC Schalke 04 en Allemagne en 2003, puis la formation belge de Saint-Trond en 2004. Seize ans plus tard, le «Taureau de Dongelberg» reprendra du service en club et aura certainement besoin d’un «temps de réadaptation», comme il l’a avoué lui-même, d’autant plus qu’il a passé deux ans au chômage technique après son départ de la sélection de l’Iran. Wilmots effectue aussi son deuxième passage en Afrique, après une courte mission à la tête de la sélection de la Côte d’Ivoire. Le quotidien du technicien belge devrait donc radicalement changer, tout comme sa façon d’interagir avec son entourage, ses méthodes de travail et sa façon de communiquer.

Allier les résultats au style de jeu
Comme tout club avec une large base de supporters et un palmarès bien garni, le Raja de Casablanca est boosté par des supporters très exigeants et intransigeants quand il s’agit de préserver l’identité du club. Les résultats à eux seuls n’ont pas réussi à sauver la peau des prédécesseurs de Marc Wilmots, notamment Jamal Sellami et Lassaad Chabbi, et la donne ne devrait certainement pas changer de sitôt. Pour les fans des Aigles verts, le Raja est une équipe qui domine sur la pelouse, accapare le ballon, procède par attaques placées et multiplie les combinaisons, pour ensuite alimenter le compteur de buts. Wilmots devra donc assurer la continuité au niveau des résultats, tout en proposant un style de jeu plus ouvert et plus plaisant, fidèle à l’ADN du Raja. Le cas échéant, il pourrait bénéficier du soutien indéfectible des supporters. 

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