Sur le plan comptable, le Raja Casablanca est toujours deuxième au classement de Botola Pro D1, distancé de 8 points par son rival éternel, le WAC. Les Verts ont également assuré leur place dans la phase de groupes de la Ligue des champions, qui démarre cet hiver. Mais personne ne peut nier qu’une véritable crise de confiance couve entre les supporters, d’un côté, et les directions sportive et administrative des Verts, de l’autre. Un mal-vivre qui a commencé tout juste après le derby casablancais, quand les dirigeants ont décidé de se séparer de Lassaad Chabbi, en dépit de ses bons résultats et ses deux titres remportés en 2021.
Wilmots déjà dans le collimateur
Vendredi, plusieurs voix s’étaient élevées pour nuancer la victoire étriquée sur le Chabab de Mohammedia (2-1). Certains ont exprimé leur inquiétude quant au rendement de plusieurs joueurs et leur manque d’implication visible sur le terrain. Et même s’il n’est arrivé que depuis quelques jours, Marc Wilmots n’est pas épargné par les critiques. «Malheureusement, sur un long ballon de 50 mètres, on se fait piéger derrière et on concède un penalty bête. On s’est créé quatre occasions en 20 minutes. Mais dans le football, si on ne met pas les occasions au fond (des filets), on ne sait pas gagner.»
L’analyse de Wilmots est très lucide, mais ses choix ont été pointés du doigt par les supporters, qui se posent des questions sur les choix tactiques et des joueurs alignés à des postes où ils n’ont pas l’habitude d’évoluer. La trêve imposée par la participation de l’équipe nationale A’ en Coupe arabe donnera le temps au Raja pour panser ses plaies. Il n’est cependant pas sûr que l’équipe soit épargnée par la pression extérieure.