La valse des entraîneurs prend un rythme infernal depuis le début du mois de novembre, notamment en ce début de semaine, avec la rupture des contrats de deux techniciens tunisiens en 48 heures. Après le départ surprenant de Lassaad Chabbi du Raja, bien qu’il n’ait perdu que 4 matchs sur les 39 qu’il a disputés en compagnie des Verts, c’était au tour du Rapide Oued Zem d’annoncer la rupture avec Mounir Chebil. Ce dernier, contrairement à son compatriote, affiche un bilan bien plus sombre avec le RCOZ : 6 défaites, 4 nuls et aucune victoire en dix matchs.
Sous ses ordres, la formation de Oued Zem a éprouvé d’énormes difficultés sur le plan offensif, puisque le RCOZ présente la ligne d’attaque la plus faible du championnat : seulement 2 buts marqués en 10 matchs. Battu à domicile par la Jeunesse de Soualem lors de la 10e journée (2-0), Mounir Chebil s’était montré abattu en conférence de presse d’après-match et surtout en manque de solutions : «Nous sommes en manque de joueurs, nous avons besoin d’au moins 5 ou 6 joueurs lors du prochain mercato hivernal… L’efficacité nous fait défaut aussi, sans parler des erreurs individuelles en défense. Il nous faut beaucoup de travail pour remettre l’équipe sur la bonne voie.» Mounir Chebil est le deuxième entraîneur remercié par le RCOZ cette saison, après Fouad Sahabi, qui avait été éjecté après deux journées seulement, bien qu’il ait assuré le maintien de l’équipe en Botola D1 la saison écoulée.
Le bureau dirigeant du Rapide Oued Zem devra s’activer lors de cette trêve pour trouver un successeur au coach tunisien. À noter que Mounir Chebil est le cinquième entraîneur limogé depuis le début novembre, après Faouzi Jamal (Olympic de Safi), Bernard Casoni (Ittihad de Tanger), Amine Benhachem (Fath de Rabat) et Lassaad Chabbi (Raja de Casablanca). Cette liste pourrait être élargie très bientôt, car d’autres coachs sont sur la sellette en raison des résultats insatisfaisants de leurs clubs. C’est le cas notamment de l’Algérien Nabil Neghiz au Mouloudia d’Oujda ou encore de Reda Hakam au Hassania d’Agadir.