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Rétrospective 2021 : une année électorale qui a chamboulé le paysage politique

L’année 2021 a été marquée par l’organisation de six importantes échéances électorales. Ces scrutins ont démarré par les élections professionnelles et se sont terminés par les législatives qui ont permis le renouvellement des membres de la Chambre des représentant et la Chambre des conseillers. À la lumière de leurs résultats, la carte partisane a été complément chamboulée.

Rétrospective 2021 : une année électorale qui a chamboulé le paysage politique

L'année 2021 a été une année électorale par excellence. Elle a connu l’organisation de six scrutins. Il s’agit chronologiquement des élections professionnelles (les Chambres professionnelles), des législatives, des régionales et des communales ainsi que des élections des conseils des préfectures et provinces pour terminer avec les élections de la Chambre des conseillers. Ces rendez-vous électoraux ont débouché sur une nouvelle reconfiguration de la carte partisane avec un nouveau classement des forces politiques en place. À cet égard, le scrutin le plus déterminant a été celui du 8 septembre 2021. Trois scrutins (législatives, communales et régionales) ont eu lieu, pour la première fois dans l’histoire du Maroc, le même jour, un mercredi (et non plus le vendredi comme c’était toujours le cas par le passé).

Ces élections ont donc permis de jauger la force des formations partisanes sur l’échiquier politique. Quelque 30 partis étaient en lice. Mais quel a été le verdict des urnes ? Les résultats ont permis une refonte totale du paysage politique. Déjà, lors des élections des Chambres professionnelles, auxquelles ont pris part 30 formations politiques, les prémices de ce séisme étaient déjà là. En effet, on avait constaté une prédominance de trois formations (dont deux relevaient de l’opposition). Il s’agit du Rassemblement national des indépendants (le RNI qui était membre de la majorité gouvernementale), le Parti authenticité et modernité (PAM) et le Parti de l’Istiqlal (PI).

À eux trois, ces trois formations s’étaient accaparées 41,14% des candidatures présentées par l’ensemble des 30 formations politiques prenant part aux élections. Et ce en reléguant à la septième position le parti qui dirigeait la majorité gouvernementale, le Parti de la justice et du développement (PJD). Ce classement a été confirmé lors du scrutin du 8 septembre au niveau des législatives, des communales et des régionales. Mais le scrutin qui a chamboulé le paysage politique a été celui des législatives. Rappelons, tout d’abord, qu’avant le scrutin du 8 septembre, les élections précédentes (du 7 octobre 2015) avaient permis au PJD d’être classé en tête (raflant 31,65% des 395 sièges en compétition, soit 125 sièges), suivi du PAM (25,82%, soit 102 sièges), le PI (11,65%, l’équivalent de 46 sièges) et en quatrième position le RNI (avec 9,37%, l’équivalent de 37 sièges). Vient, ensuite, le Mouvement populaire (MP, avec 27 sièges, soit 6,84 %), l’Union socialiste des force populaires (USFP, avec 20 sièges, soit 5,06 %), l’Union Constitutionnelle (UC, 19 sièges soit 4,81%) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS, 12 sièges représentant 3,04% de l’ensemble des sièges).

Les résultats du 8 septembre ont rebattu les cartes puisqu’ils ont permis au parti qui était au quatrième rang en 2015, le RNI, de prendre la tête du classement. La surprise a été d’autant plus grande que le parti majoritaire jusque-là , le PJD, a subi un revers historique. En effet, les résultats ont permis au RNI d’occuper la première place avec 25,82% des sièges (102 sièges), suivi du PAM qui a gardé le deuxième rang comme en 2015 (avec 22,03% des sièges, 86 députés), le PI avec 20,51% (81 députés). Ce qui a conduit les trois formations à constituer, confortablement, la majorité gouvernementale avec 68,36% des sièges acquis à eux trois.

Le PJD, l’ancien chef de la majorité et chef de file des formations politiques depuis 2011, s’est effondré littéralement en occupant les derniers rang du classement avec 3,29% (13 sièges seulement). Cette nouvelle reconfiguration, suite aux dernières élections, a également permis à l’USFP de remonter dans le classement occupant la quatrième position avec 35 sièges (8,61%). Ce qui lui a permis d’être considéré comme la première force de l’opposition. Or, si le MP a stagné dans son classement (occupant la cinquième position avec 29 sièges), le PPS a pu remonter de la huitième à la sixième place en passant de 12 sièges en 2015 à 21 sièges en 2021.
 

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