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Sijilmassa, cette cité séculaire qui fait encore parler d’elle, dévoile, à travers cette exposition, ses atouts dans la frappe de la monnaie. Sachant que son atelier monétaire était l’un des plus dynamiques à l’échelle du Maghrib Al-Aqsâ et de l’Occident musulman durant toute la période médiévale. «La situation stratégique de la ville de Sijilmassa sur l’une des principales routes du commerce caravanier vers l’Afrique subsaharienne a, sans doute, favorisé une activité de frappe monétaire prospère soutenue par son atelier, resté opérationnel sous presque toutes les dynasties qui se sont succédé au pouvoir au Maroc.
Cette exposition illustre le rôle financier que la ville de Sijilmassa a joué dans l’Histoire du Maroc depuis sa fondation, au début de l’époque islamique, jusqu’à l’avènement de la dynastie alaouite», indique-t-on dans la présentation de cet événement. Cette relation entre Sijilmassa et les pays africains subsahariens, par le biais du commerce de l’or, a fait que la frappe des monnaies en or fut prospère pendant les règnes des Almoravides, Almohades, Mérinides et Saâdiens au Maroc. D’où l’objectif de cette exposition, afin d’offrir aux visiteurs une plongée au coeur du passé glorieux de Sijilmassa et de mettre en exergue, outre la spécificité géographique de la cité, son architecture et son histoire, à travers un parcours en trois axes illustrés par une riche sélection de précieux objets archéologiques et d’un ensemble de pièces de monnaie inédites, provenant des collections du Musée Bank Al-Maghrib, ainsi que d’autres collections publiques.
Ainsi, le parcours de cette exposition se répartit en trois axes. Le premier sous l’intitulé «Sijilmassa, espace et potentialités naturelles» évoque sa situation stratégique au cœur de l’oasis du Tafilalet qui lui permet d’être une grande zone de culture. Le deuxième axe titré «Sijilmassa : un atelier monétaire millénaire» parle de la frappe monétaire comme activité essentielle qui a hissé Sijilmassa au rang de centre urbain le plus dynamique à l’échelle du Maghrib Al-Aqsâ et de l’Occident méditerranéen. Quant au troisième axe sous le nom de «Sijilmassa : cité lettrée et spirituelle», il souligne que le rôle économique et commercial de Sijilmassa a relégué au second plan la vie spirituelle et intellectuelle de cette cité. Mais, elle a fini par s’inscrire dans le rite malékite avec les Almoravides. Ainsi, l’essor du sunnisme à Sijilmassa coïncide avec une remarquable émancipation et émulation spirituelle depuis l’époque médiévale jusqu’à l’époque
