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Chaque 11 octobre, la célébration de la journée internationale de la fille nous rappelle les défis énormes auxquels fait face cette catégorie de la population. Au Maroc, le Système des Nations Unies pour le Développement (SNUD) fait état d'une situation qui s'améliore d'année en année, mais qui demeure en deça des objectifs mondiaux. « Le taux net d’inscription au tronc commun, 1re année du lycée, est de seulement 11,2% chez les filles en milieu rural. Les filles constituent 76 % des jeunes NEET (Ni en éducation, ni en formation, ni au travail). 31,5% des femmes mariées, divorcées ou veuves ont été victimes de mariage précoce avant l’âge de 18 ans, 41% dans le milieu rural et 26,3% dans l’urbain. 27,8% parmi les jeunes femmes âgées de moins de 35 ans et 26,9% parmi celles âgées de 35 à 59 ans ». Devant ces chiffres toujours préoccupants, le SNUD lance un appel à « Réinventer l’avenir pour chaque fille ». L’idée à travers ce plaidoyer est de « libérer le plein potentiel de cette catégorie de la population où qu’elle soit pour qu’elle dessine son propre avenir en ayant accès à une éducation de qualité, à des services de santé de base de qualité, à des services de protection effectifs et à des mécanismes de participation et d’autonomisation opérationnels ».
Réinventer l’avenir pour chaque fille c’est aussi, selon la même source, offrir des chances réelles à la concrétisation de l’ambition du nouveau modèle de développement du Maroc. Cette ambition est ainsi formulée par la Commission spéciale sur le modèle de Développement (CSMD) qui indique qu'«en 2035, le Maroc est un pays démocratique, où toutes et tous sont en pleine capacité de prendre en main leur devenir et de libérer leur potentiel, de vivre en dignité au sein d’une société ouverte, diverse, juste et équitable. C’est un pays créateur de valeur, qui fructifie ses potentialités de manière durable, partagée et responsable. Capitalisant sur ses progrès significatifs à l’échelle nationale, le Maroc s’érige en puissance régionale exemplaire, à l’avant-garde des grands défis qui interpellent le monde». Une ambition qualifiée de « courageuse » par l’organisation onusienne qui estime, par ailleurs, « qu’elle ne pourra se concrétiser pleinement que si le Maroc profite de la contribution de chaque fille. Des actions urgentes, conçues dans une perspective intégrée, sont donc à prendre et mettre en œuvre rapidement pour combler les défis encore persistants notamment en matière d’éducation, de protection et de santé ».
C’est dans cette perspective que le SNUD au Maroc invite à l’adoption d’une vision et approche intégrées, qui conjugue les engagements des différentes parties prenantes et se tient disposé à soutenir et accompagner le programme gouvernemental pour placer la réalisation des droits des filles parmi les priorités qui détermineront le succès des autres objectifs.
Le SNUD s’engage à mobiliser son expertise et à promouvoir les partenariats au service du développement, en faveur de l’appui à la mise en œuvre du Nouveau Modèle de Développement et à l’atteinte des Objectifs de l’Agenda 2030.
