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La Société financière internationale envisage d'investir 500 millions de dollars au Maroc en 2022

Fortement sollicitée par les investisseurs internationaux pour le Maroc, la Société financière internationale (IFC) envisage de monter en puissance dans ses interventions au Royaume. Le bras armé de la Banque mondiale dans le secteur privé s’attend à clôturer cette année avec 440 millions de dollars d’engagements sur le marché marocain (y compris la mobilisation d’investissements étrangers) et table sur 500 millions de dollars pour 2022, selon Xavier Reille qui s’exprimait en marge d'un webinaire sur les IDE organisé le 14 décembre.

La Société financière internationale envisage d'investir 500 millions de dollars au Maroc en 2022
La relance de l’investissement privé reste capitale pour arriver à une croissance plus forte, estime le directeur de l’IFC pour le Maghreb

La Société financière internationale (IFC) monte en puissance dans ses investissements au Maroc. Après avoir investi 251 millions de dollars en 2020, le bras armé de la Banque mondiale dans le secteur privé s’attend à clôturer cette année avec 440 millions de dollars d’engagements sur le marché marocain (y compris la mobilisation d’investissements étrangers) et table sur 500 millions de dollars pour 2022. C’est ce qu’a déclaré au journal «Le Matin» Xavier Reille. Le directeur de l’IFC pour le Maghreb s’exprimait en marge d'un webinaire sur les «IDE : Quelle est l'offre Maroc ?», organisé le 14 décembre. Selon Xavier Reille, l’IFC est fortement sollicité par les investisseurs internationaux pour le Maroc. «IFC reçoit toutes les semaines de plus en plus d'appels d'investisseurs internationaux qui s'intéressent au Maroc», a-t-il relevé. «Je ne peux pas donner trop de détails pour des raisons de confidentialité, mais les investisseurs internationaux nous approchent essentiellement sur 3 secteurs : Énergie verte, Industrie et Agriculture», a précisé Xavier Reille pour «Le Matin», en marge de cet événement, animé également par des décideurs public (Agence marocaine de développement des investissements et des exportations-AMDIE) et privé (CGEM) et des experts internationaux, pour discuter de l’offre du Royaume pour attirer les IDE.

Un évènement pour faire le point sur le climat de l’investissement, l’attractivité du Maroc et débattre des obstacles aux investissements étrangers au Royaume. «L’évolution de l’appétit des investisseurs étrangers pour le Maroc est la résultante des mesures prises par les pouvoirs publics et de nombreuses réformes adoptées au cours des dernières années pour l’amélioration du climat des affaires. Ce dernier est de plus en plus aligné sur les standards internationaux, notamment le droit des affaires», a indiqué Chloé Joachim-de Larivière, Counsel chez le cabinet de conseils juridiques Gide Loyrette Nouel-Casablanca. La règlementation des changes marocaine a été également assouplie, encourageant les investisseurs étrangers à concrétiser leur projet au Maroc. En effet, ajoute Chloé Joachim-de Larivière, cette règlementation permet à tout investisseur étranger éligible de bénéficier de la garantie de libre rapatriement dans son pays d'origine de l'intégralité des fruits et produits de son investissement.

Cet assouplissement facilite, en outre, à l'investisseur étranger de lever des fonds, notamment combiner le recours à la dette externe locale et internationale pour le financement de son projet dans le pays. Et ce n’est pas tout, soutient Julianne Furman, directrice générale de Exco Automotive Solutions Europe et de Polydesign Systems (Tanger). Outre la qualité des infrastructures, des liaisons maritimes et aériennes, la mise en place de centres régionaux d'investissement -qui agissent comme guichets uniques- et de zones industrielles a énormément facilité l’installation des investisseurs étrangers et le développement de leurs projets dans le pays. Autre facteur capital pour l’attraction des IDE au Maroc, la qualité des ressources humaines et de leur engagement. «Je salue également la transparence du gouvernement avec les investisseurs étrangers et son pragmatisme», a souligné Julianne Furman.

Pour Ali Mehrez, chargé de mission à l'AMDIE, la proposition de la valeur au Maroc est construite sur des bases solides. Le Maroc dispose aujourd’hui de la meilleure performance en Afrique en termes de Doing business, grâce notamment à sa stabilité politique et son cadre macroéconomique. Malgré ces avancés, le pays n’a pas atteint son potentiel, estime Hassan Belkhayat, membre du Conseil d'Administration de la CGEM. Le Maroc doit donc redoubler d’effort pour attirer encore plus d’IDE vu leur rôle d’accélérateur de développement, de générateur d’emplois formels et de facilitateur d’intégration dans les chaines de valeurs mondiales. Aux yeux de Xavier Reille, le développement de projets bancables constitue un vrai défi pour attirer plus d'investisseurs internationaux au Maroc. La transition écologique et énergétique représente également un facteur clé aujourd’hui pour attirer des IDE. «La relance de l’investissement privé reste capitale pour arriver à une croissance plus forte», estime le directeur de l’IFC pour le Maghreb.
 

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