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En zone urbaine, la pluie peut être une source de nuisance. Couverts par les routes, les trottoirs et les constructions, les sols deviennent imperméables. Cela empêche la bonne absorption de l’eau et, en cas d’intempéries, aggrave le risque d’inondation. Raison pour laquelle Mohamed Abdallah a eu une idée très simple : Un matériau qui absorbe l’eau de pluie et l’empêche ainsi de stagner.
Appelé «Megamma», ce procédé consiste en un mélange de plusieurs matériaux émanant de poudre de roches naturelles, absorbante et respectueuse de l’environnement, réduisant ainsi l’excès d’eau et les dommages qui en résultent.
Concrètement, des jets de ces matériaux sont effectués sur les lieux qui souffrent d’immersion chaque hiver avant que les pluies ne tombent (les usines, les entreprises, les parkings, les rues, les voies, les gares et les stations de métro).
Une fois la pluie passée, cette matière absorbante est ramassée puis transportée dans les zones de sécheresse pour l’utiliser dans l’agriculture et l’irrigation. «“Megamma” a des propriétés chimiques et mécaniques qui interagissent avec l’eau de pluie dès sa chute et réduisent de ce fait l’incidence des inondations. Cette solution a surtout l’avantage d’être abordable puisque le prix à la tonne est de 100 dollars, comparé au coût de la construction d’infrastructures», explique au «Matin» Mohamed Abdallah.
Afin de pousser plus loin son innovation qui a nécessité 4 mois pour être mise au point, le jeune inventeur a contacté un ingénieur en géologie du centre de recherche et d’entrepreneuriat de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UMP6) pour avoir une équipe technique dédiée à la réalisation de «Megamaa». «J’ai pu obtenir le soutien d’une équipe de 5 personnes de l’UMP6 afin d’approfondir nos procédés», nous déclare le jeune inventeur de 29 ans.
Mohamed Abdallah qui a un baccalauréat en archéologie grecque et romaine a appliqué et présenté son concept, devant le public de l’événement climatique Climatelaunchpad Morocco organisé en septembre dernier.
Ses ambitions continuent de grandir, puisque l’inventeur de Megamma a soumis son projet à l’Agence pour le développement agricole (ADA), dans l’espoir d’obtenir des aides de la part du Fonds Vert pour le climat.
