Tôles laminées à froid : la mesure de sauvegarde à proroger pour trois ans

Le ministère de l’Industrie et du commerce envisage de proroger pour une durée de trois ans la mesure de sauvegarde sur les importations des tôles laminées à froid et tôles plaquées ou revêtues, qui date de 2015. Ce qui consiste en un droit additionnel de 13,75% applicable au-delà d'un contingent fixe de 36.000 tonnes. Ce droit additionnel devra être libéralisé progressivement sur les trois ans. Ainsi, un taux de 13,75% devra être appliqué du premier janvier au 31 décembre 2022. Ce taux sera ramené à 12,5% durant l’année 2023 et à 11,25% au cours de 2024. Le ministère s’est basé sur une enquête qu’il a initiée le 17 août 2021 et clôturée le 15 décembre. Ses résultats ont, en effet, montré que malgré un léger recul constaté lors du premier semestre de l’année en cours par rapport à la même période de 2020, les importations des tôles laminées à froid et tôles plaquées ou revêtues ont connu «une tendance haussière ininterrompue entre 2017 et 2019, situation qui a grandement perturbé l'activité de la branche de production nationale», en l’occurrence Maghreb Steel. Ce qui s’est traduit par une détérioration au cours de la période examinée de la situation de la branche de production nationale de ces produits, matérialisée par la dégradation de plusieurs de ses indicateurs de performance, relève l’enquête.

Ce qui a permis aux auteurs de l’enquête de conclure que «le risque d'augmentation des importations est réel et imminent en raison, notamment, de l'accroissement de la surcapacité mondiale et de la tendance protectionniste à l'échelle internationale envers les produits considérés». Cette enquête a montré aussi que la branche de production nationale des tôles laminées à froid et tôles plaquées et revêtues «a apporté des éléments de preuve qui permettent de démontrer qu'elle a poursuivi la mise en œuvre de son plan d'ajustement et s'est engagée, par la même occasion, dans la mise en place de nouvelles mesures d'ajustement visant à accroître sa compétitivité». Cependant, fait remarquer le ministère, le déploiement de ces mesures d'ajustement nécessite le maintien de la mesure de sauvegarde pour une période supplémentaire.