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L’Agence nationale des ports engage sa transition énergétique. Afin de satisfaire et optimiser les besoins croissants de ses ports en électricité, l’institution envisage d’acter sa stratégie d’investissement dans les énergies renouvelables. Pour commencer, l’ANP lancera bientôt une étude de faisabilité pour l’intégration des énergies renouvelables et des nouvelles technologies dans l’éclairage et la gestion du réseau électrique relevant de l’ANP. Ce chantier stratégique intervient, pratiquement, deux ans après la signature d’une convention-cadre de partenariat avec l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Moroccan Agency for Sustainable Energy - Masen). Cet accord a pour objectif de traduire sur le terrain les leviers de cette transition dans les enceintes portuaires qualifiées d’espaces industriels, grands consommateurs d’énergie pour le fonctionnement de leurs différentes composantes logistiques.
Selon l’ANP, les ports relevant de l’Agence ont connu un dynamisme de développement important ces dernières années, ce qui se traduit systématiquement par une augmentation de leurs besoins en énergie électrique. Cette tendance haussière de la consommation de l’électricité pousse ainsi l’ANP à réévaluer les besoins des ports en énergie, revoir le mode de gestion du réseau électrique et miser sur les énergies renouvelables.
L’Agence fait de l’efficacité énergétique l’une de ces préoccupations majeures pour participer aux efforts déployés par le Royaume dans la diversification des sources d’énergie et ainsi opter pour des énergies renouvelables, plus propres et en harmonie avec les conditions naturelles des sites portuaires. Un premier jalon dans cette quête optimisatrice concerne la mise en place d’éclairage photovoltaïque dans les ports relevant de l’Agence. Ce projet a consisté en la fourniture, l’installation et la mise en service de 120 lampadaires photovoltaïques au niveau des ports du Maroc.
Aujourd’hui, l’ANP passe à la vitesse supérieure dans la transition énergétique de ses installations et plateformes à travers le Royaume. L’étude concerne 15 ports : Ras Kebdana, Sidi Hssain,
Al Hoceïma, Cala Iris, Jebha, Chmaala, Marina Smir, Tanger Ville, Asilah, Larache, Sables d’or, El Jadida, Jorf Lasfar, Souiria Lakdima et Imesouane. Pour ces ports, le chantier global porte, entre autres, sur la réalisation de l’audit électrique afin d’identifier le gisement d’économie d’énergie ainsi que la réévaluation des besoins en énergie électrique des ports avec l’analyse du mode de gestion du réseau. S’ajoute donc l’étude d’intégration des sources d’énergies renouvelables, sur la base notamment d’un benchmark international sur les ports alimentés en cette énergie.
À travers sa transition énergétique, l’ANP a pour objectif d’acter un tournant décisif sur le volet de la consommation électrique dans les ports, de consolider davantage sa stratégie environnementale et sa politique de «green port».
