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La direction du parti de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) souligne sur son site institutionnel que la vie organisationnelle du parti se déroule de manière normale. «L’USFP avance à pas sûrs dans le cadre du processus ordinaire pour l’organisation du 11e congrès national», est-il précisé. Mais la même source indique, qu’en parallèle, «il existe une dynamique dont l'origine est inconnue, n’ayant aucun appui organisationnel ou politique, qui cherche à brouiller le parti», est-il souligné. C’est dire que le déroulement des préparatifs du prochain congrès ne fait pas l’unanimité.
En effet, les cinq rivaux, qui ont présenté leur candidature (voir www.lematin.ma) pour briguer le poste de premier secrétaire général de l’USFP, dénoncent la marche des préparatifs en cours. Ils affirment que l’actuel premier secrétaire du parti, Driss Lachgar, «s’est imposé en tant que président de la commission préparatoire et adresse les convocations de participation à sa guise. Les candidats au poste de premier secrétaire général du parti sont exclus de ces préparatifs», affirme un des challengers ayant requis l’anonymat. D’ailleurs, on a appris, dans le cadre de ce bras de fer opposant le camp des candidats au premier secrétaire général sortant, qu’une membre du conseil national avait déposé une requête devant la justice demandant l’annulation des résolutions adoptées lors de la dernière réunion du conseil national (tenue le 18 décembre). Ces résolutions avaient entériné les propositions permettant au premier secrétaire général de briguer un troisième mandat. Il est attendu que la première séance de ce procès ait lieu le 7 janvier 2022 à Rabat.
Pour les adversaires de Lachgar, le conseil national n’est pas habilité à modifier les dispositions des statuts du parti. Car une telle attribution est du ressort exclusif des congrès et des congressistes. Notre source affirme aussi que le procès du 7 janvier ne sera pas le seul. Mais visiblement, il en faut beaucoup plus pour ébranler la direction actuelle du parti qui affirme que les préparatifs se déroulent «normalement». Le parti a fixé la date du 8 au 16 janvier pour l’élection des congressistes. Suite à quoi, les listes des congressistes élus seront arrêtées, définitivement, du 16 au 21 janvier au niveau provincial et central.
À cette fin, le premier secrétaire (qui est également le chef de la commission préparatoire du 11e congrès) a animé une réunion du bureau politique de l’USFP avec les secrétaires provinciaux et régionaux. Lors de cette réunion, il a fait savoir que des plateformes à l’attention des congressistes seront mises en place, à travers les régions du Royaume et qu’elles seront équipées de tous les moyens logistiques et organisationnels à même de faciliter leur travail durant le Congrès national. «Aujourd’hui, les Marocains suivent avec intérêt toutes nos discussions et débats, malgré les désinformations et les attaques que nous subissons de la part de certains sur les réseaux sociaux. Nous voulons aller au Congrès national avec ceux qui ont milité et qui ont consenti des sacrifices pour le parti durant ses grandes étapes et combats. Nous ambitionnons d’engager un véritable débat au sujet de notre projet politique dans les prochains jours», avait-il déclaré.
Selon lui, des rencontres et des réunions seront programmées au cours du mois de janvier prochain. Il annonce que les canaux d’échange et de débat seront ouverts au niveau de tous les organes du parti, en distanciel ou en présentiel, selon l’évolution de la situation épidémiologique. Il a également annoncé qu’il a été confirmé que le prochain congrès ne pourra avoir lieu qu’à distance, en raison du contexte pandémique.
