Le Comité d'experts vaccinaux de l'OMS a recommandé ce vaccin qui requiert deux doses à intervalle de deux à quatre semaines pour les personnes de 18 ans et plus.
C'est le deuxième vaccin chinois à obtenir ainsi le feu vert de l'OMS, qui peut ainsi intégrer le dispositif international Covax de distribution de sérums anti-Covid notamment dans les pays défavorisés.
«Le monde a, désespérément besoin, de nombreux vaccins anti-Covid 19 pour faire face aux énormes inégalités autour du monde», a déclaré la docteure Mariangela Simao, sous-directrice générale de l'OMS chargée de l'accès aux médicaments et aux produits de santé.
L'OMS avait déjà homologué le Sinopharm, fabriqué à Pékin, le 7 mai.
L'efficacité du Sinovac est de 51% pour prévenir les cas de Covid symptomatiques mais de 100% pour éviter les cas les plus graves et les hospitalisations, sur les populations étudiées, précise l'OMS. L'efficacité pour les plus de 60 ans n'a pas pu être évaluée.
Ce sérum -de type vaccin inactivé- «est facile à stocker ce qui le rend facile à gérer et particulièrement adapté aux pays qui ont peu de ressources», souligne l'agence.
Du point de vue du nombre de pays l'utilisant, il s'agit du 7e vaccin dans le monde, derrière celui d'AstraZeneca/Oxford (utilisé dans au moins 168 pays et territoires), Pfizer/BioNTech (au moins 97), Moderna (au moins 46), Sinopharm (au moins 45), Spoutnik V (au moins 40) et Johnson & Johnson (au moins 29). En Europe, au sens de l'OMS, seuls la Turquie, l'Ukraine, l'Azerbaïdjan et Chypre du Nord l'utilisent à ce jour.
Le directeur général de l'OMS, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué cette homologation, mais il a aussi souligné devant la presse les besoins pressants en financements pour tenter de surmonter les inégalités vaccinales.
«Il est crucial maintenant d'amener rapidement ces outils, qui permettent de sauver des vies, aux gens qui en ont besoin», a-t-il dit.