Le vaccin reste le meilleur remède pour réduire le risque de développer un Covid long, communément appelé « syndrome Covid chronique ou syndrome post-Covid-19 », selon une récente étude britannique menée par le King's College de Londres et publiée le 1er septembre 2021 dans The Lancet Infectious Disease. En d'autres termes, ajoute les chercheurs, les deux doses de vaccins recommandées par les scientifiques de par le monde permettent de réduire de moitié (50%) le risque de développer cette forme de la maladie. Ces résultats surviennent alors qu’un nombre significatif de malades souffrent de ce syndrome plusieurs mois après avoir contracté la Covid-19. Des symptômes empêchant la plus part des patients qui en souffrent de reprendre une vie normale. Il s’agit globalement, comme décrits par plusieurs études, de séquelles qui persistent longtemps après l’infection: Fatigue, essoufflement, oppression thoracique, manque de concentration, pertes du goût et de l'odorat, douleurs articulaires, troubles métaboliques, douleurs musculaires, troubles neurologiques et cardiaques. À cela viennent parfois s'ajouter les troubles de mémoire, anxiété, dépression…
Interpellés à ce sujet, deux professeurs marocains reconnus confirment le constat tiré par les chercheurs britanniques, invitant par la même occasion, les citoyens à se faire vacciner pour se protéger contre les formes graves de Covid 19 et réduire le poids du SRAS-CoV-2 sur leur santé, celle de leurs proches et les hôpitaux qui font face à une flambée de cas de contamination au coronavirus depuis plusieurs semaines.
« Tous les vaccins protègent contre les formes graves de la maladie et ce à plus de 90% », rappelle le professeur Saïd Afif, membre du Comité scientifique de la vaccination anti-Covid dans une déclaration au Matin. Pour lui, la vaccination démunie le risque d’avoir des complications et du coup développé une forme longue de la Covid-19.
Jaâfar Haïkal, épidémiologiste, expert international et DG d’une clinique privée à Casablanca, explique, quand à lui, que la vaccination offre les meilleures chances de contenir la maladie et d’éviter les complications qui survienent après. « Etre vacciné réduit certainement le risque d'infection et de transmission », insiste l’infectiologue, ajoutant que ceux qui ont contracté le virus bien que vaccinés développent des formes beaucoup plus légères et réduites de la maladie. Mais ce qui est important à signaler,d'après lui, « ce n’est pas la réduction de la transmissibilité mais plutôt la réduction des formes graves de la maladie, des complications et le risque d’hospitalisation particulièrement chez les sujets âgés et vulnérables ». Ainsi, "plus nous vaccins les gens, nous les dépistons et traitons rapidement, plus la pandémie perdra en force et en puissance », rassure Pr Jaâfar Haïkal. Toujours, selon notre source, un dernier point à confirmer, et pas des moindres, « Le fait de réduire les formes graves et compliquées de la covid 19 avec un traitement rapide et une prise en charge précoce, la vaccination permettra, également, de limiter la possibilité de développer la forme longue de la maladie , c.-à-d. les symptômes qui durent au-delà de 4 voire 12 semaines ». Le message de l’expert est, on ne peut plus clair, : la vaccination joue ce rôle important de préventions primaire, secondaire et tertiaire. Mais encore une fois recommande-t-il « en attendant l’humanité collective, il est primordial de maintenir les gestes barrières, de dépister le maximum, d’isoler en cas de positivité et surtout de se faire vacciner.
Même son de cloche chez Tim Spector, professeur d'épidémiologie génétique, King's College London qui a mené l'étude, cité dans les médias : « Plus les gens sont vaccinés, moins il y a de chances qu'ils soient infectés, et quand ils sont infectés, ils sont plus susceptibles d'être complètement asymptomatiques et moins susceptibles de contracter Long Covid ».