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Les nouvelles données sur la couverture vaccinale chez les jeunes montrent que le taux de vaccination anti-Covid chez la tranche d’âge 18-19 ans est de 49% pour la 1ère dose et de 28% pour la seconde. Pour ce qui est des 25-29 ans, le taux de vaccination a atteint 61% pour la première dose et 43 % pour la deuxième. Une couverture relativement limitée en comparaison avec celle des 12-17 ans qui a battu son plein avec un total de 2 millions d’élèves primo vaccinés, soit plus de 67% de la population cible.
Devant ces données, une des préoccupations fondamentales du milieu scientifique consiste à inciter les jeunes étudiants à se faire vacciner et à s’impliquer davantage dans ce processus. L'objectif est d'assurer une rentrée universitaire sécurisée, répondant aux attentes du comité national scientifique et technique de la vaccination qui n’a eu de cesse d’appeler à une adhésion massive à la campagne nationale de vaccination, toutes tranches d'âge confondues.
Contacté à ce sujet, Azzedine Ibrahimi, professeur de médecine, directeur du laboratoire de biotechnologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat ne cache pas sa préoccupation devant la réticence constatée de certains étudiants à se faire vacciner. « J’espère que la tranche d’âge entre 20 et 28 ans va être de plus en plus impliquée dans le processus de vaccination. Elle devrait prendre exemple sur la tranche d’âge des 12-17 ans » dont le taux de vaccination est de près de 70%. Chose qui leur permettra de faire une rentrée scolaire en présentiel en toute sécurité. Notre interlocuteur a émis son souhait de voir les étudiants récalcitrants se mobiliser et faire de même le plus tôt possible. « Il faut vraiment faire le forcing pour atteindre le maximum de nos étudiants dans un espoir de les voir aux amphis, leur place naturelle », a-t-il recommandé.
Mais le gros enjeu reste, selon lui, de communiquer encore plus et de sensibiliser cette tranche d’âge, notamment au niveau des universités afin d’accomplir convenablement ce devoir national. « Il y a encore un travail de sensibilisation et d’explication à faire dans les jours qui viennent pour encourager les étudiants réticents à se faire vacciner. Je le répète, il faut impliquer tous les étudiants dans la réalisation des objectifs. C’est très important pour préserver les vies de nos proches. Casser le cycle et la chaine de circulation du virus est primordial. Il faut que tout le monde en soit conscient ».
Pr. Ibrahimi n’a pas manqué de se féliciter des résultats remarquables atteints par le Maroc après environ 10 mois du lancement officiel de l’opération de vaccination : « une prouesse grâce à une approche participative incroyable », a t-il conclu.
