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Le variant Omicron sera dominant au Maroc d’ici la fin de l'année !

Plus transmissible que tous ses prédécesseurs, le variant Omicron se répand dans le monde à la vitesse grand V. Au Maroc, dans moins de dix jours, il sera certainement le variant le plus dominant, selon Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé. Les multiples cas isolés détectés, son apparition en pleine saison froide, le relâchement de la population dans les gestes barrières et la faiblesse du dépistage sont des facteurs qui vont favoriser la propagation d’Omicron d’une façon fulgurante.

Le variant Omicron sera dominant au Maroc d’ici la fin de l'année !

Omicron a commencé à se propager au Maroc. Avec la détection des 28 cas à ce jour et des cas suspects, il faut s’attendre à ce qu’il dépasse le Delta très prochainement. «Le variant Omicron est très contagieux. Sa courbe épidémique est pratiquement verticale. On constate un doublement des cas chaque 1,5 jour. C’est du jamais vu ! Il va certainement se propager dans notre pays d’une façon très accélérée durant les prochains jours. Il sera probablement le variant le plus dominant au Maroc dès le début de 2022, soit dans moins de 10 jours», déclare au «Matin» Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé.

Terrain favorable à une propagation rapide

Ce dernier signale, en outre, que la propagation d’Omicron au Maroc est favorisée par un certain nombre de facteurs. Dr Hamdi indique, tout d’abord, que l’enquête épidémiologique concernant le premier cas «isolé» d’Omicron dans notre pays n’a pas permis de trouver la personne qui a été à l’origine de cette contamination, ce qui veut dire que le virus a eu le temps de se propager parmi de nombreux citoyens loin de nos yeux et des «radars» des systèmes de santé. «C’est cette situation qui explique justement que nous soyons passés brutalement d’un cas isolé à des dizaines de cas confirmés et d’autres suspects. Parmi ces cas, nous avons recensé une nouvelle fois 8 cas isolés dans 4 régions différentes d’un seul coup. On ignore comment ils ont contracté le virus et à qui ils l’ont passé. Ceci est donc un élément négatif pour la suite des événements. Malheureusement, le fait d’avoir raté le premier vrai cas est un élément accélérateur de la propagation du virus», développe l’expert.

Par ailleurs, l’apparition de ce variant au Maroc en pleine saison froide, marquée par la multiplication des virus, risque également de favoriser sa propagation, selon notre interlocuteur. «En plus de sa grande contagiosité, Omicron trouve un climat naturel très favorable à sa propagation, mais aussi un environnement social qui lui facilite la tâche, compte tenu du relâchement quasi total de la population, le non-respect des gestes barrières et le ralentissement de la vaccination», déplore-t-il

Les chiffres officiels, la partie visible de l’iceberg

Dr Hamdi souligne également que durant cette saison, des milliers de gens tombent malades quotidiennement et présentent des symptômes identiques à ceux d’Omicron. Peu d’entre eux se font tester alors qu’il y a de fortes chances qu’ils soient positifs à la Covid-19. «Pour limiter la propagation des virus, il faut cerner les clusters, mais pour cela le dépistage est primordial. Malheureusement, les gens ne se font pas beaucoup tester au Maroc. D’ailleurs, les chiffres dont nous disposons aujourd’hui ne reflètent pas vraiment le nombre de cas Covid en réalité. Nous n’effectuons en moyenne que 8.000 tests par jour alors que le nombre de personnes malades est bien plus grand», avertit Dr Hamdi. «En tant que médecin, je prescris le test PCR pour de nombreuses personnes quotidiennement, mais je sais que plusieurs d’entre elles ne le font pas. Elles sont convaincues qu’il s’agit simplement d’un coup de froid et refusent toujours l’étiquette Covid», poursuit notre interlocuteur. Ce dernier affirme que ce manque de dépistage nous empêche de suivre convenablement la situation épidémiologique. Des personnes positives à la Covid risquent non seulement de propager le virus dans leur entourage, mais peuvent aussi avoir des complications qu’elles auraient pu éviter si elles avaient été prises en charge à temps.

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