Le ciel s'est dégagé cette année sur le secteur cimentier avec une nette reprise des ventes. Mais la hausse des coûts des matières premières en raison du fort renchérissement du petcoke, du fret et du fuel assombrit quelque peu le tableau. « Nous prévoyons une augmentation d'environ 16,2% des charges des achats pour notre univers de couverture. Rappelons que l'impact des hausses des coûts des intrants devrait être partiellement compensé par l'utilisation accrue des combustibles alternatifs et d'autres mesures d'amélioration de l'efficacité», note CDG Capital dans sa note d’information du mois de décembre consacrée au secteur du ciment. La demande de ciment finirait l'année sur une hausse de 13,6%, contre 7,6% initialement prévu, indique CDG Capital. Elle est soutenue en raison de la reprise régulière de l'économie nationale, de l'assouplissement progressif des mesures contre la Covid-19.
Ce qui n'a pas manqué de booster le secteur immobilier et en général la construction. En effet, à fin septembre 2021, les ventes de ciment (principal indicateur pour mesurer le rythme de reprise dans le secteur de la construction) se sont appréciées de 18,3% en glissement annuel. En 2022, «les dépenses de l'État dans les infrastructures seraient de bon augure pour les producteurs de ciment. En effet, lors de l’approbation de la loi de Finances, le gouvernement a annoncé son plan de promotion des investissements publics en allouant un montant de 245 milliards de DH, soit une progression de 6,5% comparée à 2021». Une dynamique qui permettrait aux cimenteries cotées à la Bourse de Casablanca de réaliser de meilleurs volumes de ventes. Déjà, pour cette année, les analystes de CDG Capital prévoient un revenu de 8,1 milliards de DH pour LafargeHolcim, contre 7,6 milliards prévu initialement, soit 15,8% de plus.
Pour le groupe Ciments du Maroc, ils revoient également leurs estimations à la hausse, soit 4,2 milliards de DH de revenus au lieu des 3,9 milliards pronostiqués précédemment (+12,6%).