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Une War Room "Green Economy" prend ses quartiers à l'AMEE

L'Agence marocaine pour l'efficacité énergétique (AMEE) vient de se doter d'une War Room dédiée aux projets verts. Ce nouveau dispositif, qui vise à accompagner à terme quelque 150 projets d'investissement répartis sur l'ensemble du pays, a été lancé officiellement mardi par le ministre de l'Industrie, du commerce et de l'économie verte, Moulay Hafid Elalamy, en présence du DG de l'AMEE, Saïd Mouline.

Plus qu'un coup de pouce, c'est un véritable coup de boost qui vient d'être donné à l'économie verte au Maroc avec la mise en place, au sein de l’Agence marocaine pour l'efficacité énergétique (AMEE), d'une «War Room» dédiée à la promotion des projets verts.

La «War Room Green Economy» a pour principal objectif de favoriser l'émergence d'un écosystème favorable à l'économie verte permettant notamment de générer de l'emploi pérenne, de soutenir l'industrie marocaine à substituer les importations et à augmenter les exportations tout en décarbonant son process, mais aussi de participer à la relance post-Covid.

Ce dispositif s'inscrit dans une approche proactive pour se préparer au verdissement de l'économie mondiale et ses conséquences sur la compétitivité des exportations marocaines, notamment en matière de décarbonation.

«L'économie verte n'est plus un luxe. Avec 65% des exportations marocaines orientées vers l'Europe, c'est un arrêt cardiaque qu'on risque si on ne s'y met pas sérieusement», a alerté le ministre de l'Industrie, du commerce et de l'économie verte, Moulay Hafid Elalamy, lors de la cérémonie marquant le lancement officiel de la «War Room Green Economy».

Il a ainsi rappelé que l'Europe se prépare à introduire dès 2023 une taxe à la frontière (taxe carbone), laquelle sera appliquée sur les marchandises importées ne répondant pas aux normes européennes en matière d’émissions de carbone. Le Maroc, a-t-il souligné, doit être prêt à faire face à ces nouvelles exigences. «Aujourd'hui, soit vous êtes à la fois vert et compétitif, soit vous sortez du marché», a-t-il insisté.

Ainsi, le nouveau dispositif viendra concentrer tout le soutien nécessaire à l'éclosion rapide des projets verts à même d'accompagner cette dynamique. D'ailleurs, la War Room de l'AMEE est déjà sur le pied de guerre avec un premier lot composé de 35 fiches de projets.

«Aujourd'hui, 35 fiches de projets ont été mises en place afin de rendre accessibles les perspectives et les opportunités de renforcement du tissu industriel national aux porteurs de projets», a indiqué Saïd Mouline, directeur général de l'AMEE. «L'objectif est également de se doter d'une vision globale pour promouvoir un écosystème vert performant permettant de valoriser 65% des déchets et de générer 60.000 emplois à l'horizon 2030, dont 9.500 emplois dans la valorisation, avec un objectif de 12,2 milliards de dirhams de chiffre d'affaires», a-t-il ajouté.

13 filières pour commencer

Afin d'atteindre ces objectifs, 13 filières ont été priorisées, mobilisant 8 fédérations et associations professionnelles. Il s'agit des filières suivantes : métaux non ferreux, plastique, papier et carton, pneus usés, huiles lubrifiantes usées, huiles alimentaires, déchets d'animaux, déchets de destruction et de démolition, batteries usagées, déchets textiles, déchet d'équipement électrique et électronique et véhicules en fin de vie.

La War Room est composée de 7 stations organisées autour d'un Project Management Office (PMO) au sein du siège de l'AMEE à Rabat. Les 7 axes représentent 7 chantiers qui regroupent l'ensemble des actions à entreprendre sur l'ensemble de la chaîne de valeur sur les plans réglementaire, d'approvisionnement, du foncier et de normalisation. Outre l'appui financier aux projets de valorisation, le renforcement des capacités et la communication.

Sa gestion sera assurée en coordination avec différents partenaires, dont l'Agence du développement du digital (ADD), l'Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), Maroc PME, l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), l'Institut marocain de normalisation (Imanor), la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), l'Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (Iresen) et MasCir.

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