Connexion
2021 aura été une année historique pour les sociétés de crédit à la consommation, portée par le marché automobile. Les financements de l’année ont franchi la barre des 20 milliards de DH, pour atteindre 20,55 milliards à fin décembre dernier. Soit une hausse de 40% par rapport à la production annuelle de 2020. Cette évolution est tirée par les crédits destinés à l’achat de véhicules qui ont bondi de 44,5% à 12,64 milliards de DH, un montant annuel record. 2021 a connu également une très bonne dynamique sur les prêts personnels. Les nouveaux financements se sont établis à 7,34 milliards de DH, en augmentation de 35,5%. Ce rebond de l’activité a permis aux sociétés de financement d’atteindre un encours historique de crédits à la consommation. Il a dépassé pour la première fois le cap des 60 milliards de DH à 61,37 milliards. Soit une hausse de 8,6% par rapport à fin 2020, selon les données provisoires de l’APSF (Association professionnelle des sociétés de financement). Cette performance traduit, particulièrement, l’accélération du financement automobile dont l’encours s’est établi à 35,30 milliards de DH, en progression de 11,1%. Les prêts personnels ont, eux, augmenté de 5,3% à 25,37 milliards de DH. S’agissant des crédits pour Équipement domestique, ils ont progressé de 5,8% à 397 millions de DH. L’encours du Revolving s’est également renforcé de 7,2% à 300 millions de DH.
Pour rappel, le crédit renouvelable ou revolving offre une réserve d’argent permanente au client qui l’utilise en partie ou en totalité. Les intérêts payés ne sont dus que sur le montant effectivement utilisé. Le client dispose d’une carte qui lui est confiée par la société. Cette carte permet d’effectuer des achats auprès de commerçants affiliés et, dans certains cas, des retraits au niveau des guichets automatiques bancaires. À noter que le secteur du crédit à la consommation se caractérise actuellement par une concurrence accrue, qui s’est traduite notamment, ces dernières années, par un mouvement de concentration. En effet, le nombre des sociétés n’a cessé de reculer pour atteindre 12 acteurs depuis 2018 contre 36 en 1996.
Cette évolution s’explique par le mouvement de restructuration et d’assainissement qu’ont connu les sociétés du secteur suite à la baisse du taux maximum des intérêts conventionnels ainsi que par le renforcement du cadre réglementaire et prudentiel pour une meilleure protection de la clientèle. Selon les derniers chiffres (À fin 2020), la part détenue par les trois plus grandes sociétés de crédit à la consommation dans le total actif du secteur s’élève à environ 60%. Celle des cinq premières se situe, quant à elle, à 87%. En outre, une quote-part de près de 95% de l’activité du secteur est opérée par 7 sociétés adossées à des institutions financières. Wafasalaf conserve son positionnement de leader sur le marché du crédit à la consommation aussi bien en termes de production que d’encours.
