Menu
Search
Mercredi 24 Avril 2024
S'abonner
close
Mercredi 24 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

Villes sans bidonvilles : 150.000 familles attendent leur relogement

Plus de 300.000 familles résidant dans les bidonvilles ont vu leurs conditions de vie s’améliorer depuis le démarrage du programme Villes sans bidonvilles lancé en 2004. Selon la ministre de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, Fatima-Zahra El Mansouri, qui répondait lundi à une question orale à la Chambre des représentants, malgré les efforts consentis par l’État pour éradiquer ce fléau, plusieurs difficultés persistent et entravent l’atteinte des objectifs fixés.

Villes sans bidonvilles : 150.000 familles attendent leur relogement
Fatima-Zahra Mansouri, ministre de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville.

Elles sont plus de 300.000 familles issues des bidonvilles à avoir bénéficié du programme Villes sans bidonvilles, a indiqué la ministre de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville Fatima-Zahra Mansouri, qui intervenait lundi dernier à la Chambre des représentants dans le cadre de la séance des questions orales. En effet, plus de 80.000 unités ont été réalisées depuis le démarrage de ce programme en 2004 et ont servi à reloger des milliers de familles, pourtant, le chantier «Villes sans bidonvilles» peine à atteindre ses objectifs. D’après la chef de ce département plus de 150.000 familles vivent toujours dans des habitats insalubres et attendent leur relogement. En effet, bien que des efforts considérables aient été fournis pour éradiquer le phénomène des bidonvilles depuis le lancement du programme Villes sans bidonvilles, le phénomène a la peau dure, souligne la ministre, à cause de la combinaison de plusieurs facteurs d’ordre social et culturel.

La ministre cite à ce titre le problème de l’exode rural et la croissance démographique qui entraînent des changements radicaux au niveau de l’organisation sociale et spatiale des agglomérations urbaines. Elle pointe du doigt également le problème de la mobilisation du foncier dans les grandes villes, ce qui rend difficile la question du relogement des familles concernées ainsi que le faible pouvoir d’achat des familles. Une autre difficulté évoquée par la ministre concerne la maîtrise des listes des bénéficiaires qui ne cesse de changer et dont l’élaboration doit respecter le principe de la transparence, loin de toute surenchère. Pour surmonter ces difficultés, la ministre de l’habitat propose donc d’améliorer l’efficience des programmes de lutte contre ce fléau tout en rationalisant les dépenses et en adoptant de nouvelles approches plus innovantes. «Le programme a atteint ses limites et il faudra désormais adopter une approche innovante, notamment les nouvelles technologies pour recenser les bidonvilles».

Il convient de rappeler que le programme Villes sans bidonvilles tarde à atteindre ses objectifs. Le chantier, qui devait «normalement» s’achever en 2012, n’a pu assainir que près de 58 sur 85 villes ciblées. Pour les villes en cours, l’état d’avancement varie entre 50 et 75%, alors que le ministère trouve toujours des difficultés à éradiquer ce fléau dans les grandes villes.

Lisez nos e-Papers