Pour la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme de l'administration, Ghita Mezzour, l’accord social signé ce samedi entre le gouvernement, le patronat et les centrales syndicales est « historique et représente une réelle avancée pour la situation des fonctionnaires ». Elle cite ainsi comme mesures phares :
- La hausse du salaire minimum dans la fonction publique, qui va s’élever à 3.500 dirhams. C’est une mesure qui entrera en vigueur à compter du 1er septembre 2022.
- La suppression, dès le 1er janvier 2023, de l'échelle 7 pour les fonctionnaires appartenant aux corps des adjoints administratifs et techniques pour leur assurer un parcours professionnel motivant.
- La hausse du quota de promotion de grade, qui passe de 30 % à 36%, ce qui permettra d’augmenter le nombre de salariés bénéficiant de promotions chaque année. Cette mesure entrera en vigueur le 1er janvier 2023.
« Ce sont des mesures qui vont considérablement impacter le pouvoir d’achat des fonctionnaires, et améliorer leur quotidien », indique la ministre.
Concernant l’octroi au père, pour la première fois au Maroc, du droit à un congé parental, Mme Mezzour affirme que cette mesure vise à permettre aux fonctionnaires de mieux concilier vie professionnelle et vie privée. Et de préciser que « comme d’autres questions stipulées dans cet accord social, cette mesure doit aujourd’hui faire l’objet d’un projet de loi et être adoptée par le Parlement ».
Autre mesure phare de cet accord, la révision des exigences liées à l'indemnisation des maladies professionnelles et des accidents de travail. « le pourcentage d'indemnisation en cas d'invalidité totale ou de décès sera revu à la hausse, et les démarches et modalités pour bénéficier de l’indemnisation seront considérablement simplifiées », explique la ministre.
Mme Mezzour indique par ailleurs que le gouvernement va se concentrer maintenant sur le déploiement des engagements prises dans le cadre de cet accord. « Il y a aujourd’hui des mesures qui demandent de nouvelles dispositions législatives, et nous devons nous atteler à mettre en place les projets de loi et les faire examiner par le Parlement. Dans le cadre du secteur public, nous nous sommes par exemple engagés à réviser le système de formation continue. Des mesures législatives et réglementaires doivent donc être adoptées pour adapter la formation continue aux différentes étapes du parcours professionnel du salarié, et tenir compte à la fois de la satisfaction des besoins de l'administration et la montée en compétences des fonctionnaires », note Mme Mezzour.