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Covid-19 : la levée de ce qui reste des restrictions n'est toujours pas à l’ordre du jour

Avec l'accalmie de la situation épidémique, l'allégement des dernières restrictions toujours en vigueur serait-il à l'ordre du jour ? Grands rassemblements, spectateurs dans les stades, port des masques de protection, des mesures qui subsistent mais que le comité scientifique ne semble pas pressé de lever.

Covid-19 : la levée de ce qui reste des restrictions n'est toujours pas à l’ordre du jour
Des milliers de fans de football attendent avec impatience la réouverture des stades.

La situation épidémiologique est en amélioration continue et la troisième vague de la Covid-19 marquée par la forte domination du variant Omicron est entrée dans une phase descendante au Maroc après une flambée des cas pendant plusieurs semaines, affirme le coordonnateur du centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la santé, Mouad Merabet, joint par nos soins, assurant qu’à partir de cette semaine le Maroc passe au niveau vert. Au regard des résultats positifs enregistrés dans la courbe des infections, le débat sur une éventuelle possibilité d’allégement ou de levée progressive des restrictions sanitaires en vigueur refait surface. Il s’agit du port obligatoire des masques de protection, de l’interdiction de l’organisation des festivals et concerts de musique, de l’interdiction au public d’accéder aux stades abritant les compétitions sportives, de l’interdiction des rassemblements publics et meetings organisés dans des lieux inadéquats ou regroupant un nombre important de personnes, ou encore des règles à respecter durant les obsèques funérailles. Il convient de noter que plusieurs États en Europe mais aussi à l'échelle mondiale prévoient ou ont déjà entamé la levée de restrictions sanitaires.

Interrogé sur ce point, M. Merabet souligne que «la décision concernant la levée de restrictions est administrative». Malheureusement, ajoute-t-il, la campagne de rappel permettant de garantir le bon niveau de protection n’a pas atteint ses objectifs au niveau national. «Nous sommes à un niveau de couverture très bas par la dose “’bosster”’», se désole le responsable, avant de préciser que généralement les pays qui ont décidé l’allégement des mesures restrictives «ont atteint un niveau satisfaisant de couverture vaccinale (3e dose) : par exemple, l'UK a une couverture de 55.5% de la population par la dose booster ; la France : 51.4 ; l’Espagne : 50.2% ; le Danemark : 62.2% ; le Canada 44.4%...». Ce qui laisse entendre que la décision d’alléger les mesures restrictives dépendra de l'évolution de la campagne de rappel vaccinal contre la Covid-19. Mais pas seulement. «Cette hypothèse est conditionnée également par l’évolution de la situation épidémique au niveau national et international, ainsi que les variants en circulation dans le monde, etc.», indique notre interlocuteur.

Le coordonnateur du centre national des opérations d’urgence de santé publique met en garde contre tout relâchement des gestes barrières et de la distanciation et réitère son appel aux citoyens d’adhérer massivement à la campagne de vaccination, surtout la troisième dose. «L’OMS classe toujours la Covid-19 comme étant une urgence de santé publique de portée internationale», conclut-il.

Les spécialistes pour l’accélération de la couverture de rappel vaccinal
De son côté, le professeur Said Moutaouakkil, expert en anesthésie-réanimation et membre du Comité technique et scientifique de lutte contre la pandémie, a déclaré, au journal «Le Matin» «qu’aucune recommandation n’a été faite à ce jour en ce qui concerne la levée des restrictions en vigueur. De même, le comité n’a pas reçu de questions par les autorités gouvernementales en rapport avec ce sujet». Mais, généralement, tient-il à rappeler, «les objectifs de la 3e dose n’ont pas été atteints en raison du retard enregistré pour effectuer la dose de rappel. Ce qui risque de repousser la levée des mesures restrictives à l'instar d'autres pays», avertit le spécialiste en anesthésie-réanimation.

Pour ce qui est de l’évolution de la situation épidémique, Pr Moutaouakkil affirme que «la situation actuelle au Maroc est marquée par la tendance baissière de la vague Omicron. Le taux de reproduction est passé en dessous de 0,80 et l’indice de positivité est de 5%. Une baisse constante de la mortalité journalière est également observée». C’est pour dire que le Maroc s'attend à la fin de la 3e vague de la pandémie du coronavirus vers la fin du mois de février, dit-il. L’urgence, selon lui, est donc de prendre toutes les précautions possibles pour maintenir les acquis dans la durée : «Cette situation demande de la part des citoyens le respect des mesures barrières, l'engagement dans la campagne de vaccination pour les 1re et 2e doses pour les récalcitrants et surtout la troisième dose pour les retardataires».

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