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Apparition du virus Langya en Chine : Faut-il s’inquiéter ?

Un nouveau virus d’origine animale, baptisé Langya, a été découvert en Chine. Ayant des symptômes qui se rapprochent de ceux de la Covid-19, ce virus a touché 35 personnes dans l’est du pays. D’après les scientifiques, il ne peut pas être transmis entre les humains, ce qui écarte le risque de déclenchement d’une nouvelle pandémie.

Apparition du virus Langya en Chine : Faut-il s’inquiéter ?

Alors que la pandémie Covid-19 est loin d’être finie, de nouveaux virus sévissent partout dans le monde ces derniers temps. Le dernier en date a été découvert en Chine. Il s’agit du Langya henipavirus (LayV), surnommé «Langya». Des chercheurs chinois ont, en effet, annoncé la semaine dernière, avoir recensé 35 personnes infectées par ce nouveau virus animal, entre décembre 2018 et mai 2021. «L'hénipavirus de Langya fait partie d'un genre de virus appelés hénipavirus. Il comprend le virus Hendra , qui a été identifié pour la première fois en Australie en 1994 et est connu pour infecter les humains et les chevaux et le virus Nipah, identifié pour la première fois en 1999 en Malaisie. Les deux virus ont des taux de mortalité élevés chez les humains. S’agissant du Langya, on sait pour le moment qu’une analyse a révélé que 35 cas ont été enregistrés, principalement chez des agriculteurs dans les provinces de l'Est de la Chine, entre décembre 2018 et mai 2021», déclare au «Matin» Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé.

«Parmi les 35 malades, 26 n'étaient infectés que par le virus Langya alors que les 9 autres présentaient également d'autres maladies infectieuses. Ainsi, l'analyse des symptômes provoqués par le virus n'a été faite que sur ces 26 malades. Tous les patients présentaient des symptômes tels que la fièvre, la fatigue, la toux, des douleurs musculaires, des nausées, des céphalées et des vomissements. La maladie a, en outre, causé la baisse des globules blancs responsables de la défense contre les microbes chez 54% des cas, la baisse des plaquettes sanguine et une insuffisance hépatique chez un tiers des cas, et une insuffisance rénale chez 8% des cas», ajoute-t-il. S’agissant de l’origine du virus Langya, le médecin affirme que les chercheurs ont testé 25 espèces de petits animaux sauvages pour détecter leur lien avec le virus. «D’après les études menées par les chercheurs, il semblerait que les musaraignes, de petits mammifères ressemblant à des taupes à moustaches, soient à l’origine des contaminations. En effet, 27% des 262 musaraignes testés présentaient des niveaux détectables de LayV, ce qui suggère qu'elles pourraient être le réservoir naturel du virus.

En examinant d’autres animaux domestiques, l'équipe de chercheurs a détecté le virus chez quatre des 79 chiens et trois des 168 chèvres», rapporte Dr Hamdi. L’apparition de ce nouveau virus nous rappelle le début de la pandémie Covid-19, d'autant qu’il s’agit également d’un virus zoonotique et qu’il présente des symptômes pratiquement identiques à ceux du coronavirus. Mais alors cela devrait-il nous inquiéter ? Le monde sera-t-il secoué par le déclenchement d’une nouvelle pandémie ? A priori non ! La Covid-19 et le Langya sont différents. Les chercheurs assurent que le nouveau virus ne se transmet pas de l’homme à l’homme. «Pour le moment, nous ne disposons d’aucune preuve qu’une contamination au Langya puisse avoir lieu suit à un contact étroit entre les personnes infectées par le virus. En effet, chez neuf des personnes contaminées, la recherche des contacts avec 15 des membres de leur famille en contact étroit n'a révélé aucune transmission interhumaine», rassure Dr Hamdi. Et d’ajouter que «les henipavirus ne se propagent généralement pas entre les personnes ou difficilement comme pour le “Nipah”. Ce qui veut dire que le potentiel pandémique ou épidémique est très faible. De plus, aucun décès n'a été signalé chez aucune des personnes infectées jusqu'à présent. Il n’y a donc pas d’inquiétude particulières à ce stade. Il faut simplement surveiller le virus sans paniquer».

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