Les participants à la 3ème édition de l’Université des Jeunes Leaders de la société civile africaine (UJL 2022) organisée sous le thème "Résilience Alimentaire, Sanitaire et énergétique de l’Afrique" ont plaidé, samedi à Marrakech, en faveur de l’augmentation du budget alloué aux secteurs de la santé, de l’énergie et de l’agriculture en Afrique.
Dans un communiqué final publié à l'issue de leurs travaux de trois jours, les jeunes acteurs de la société civile africaine appellent à ériger la souveraineté alimentaire, énergétique et sanitaire à la tête des priorités des Etats et gouvernements africains.
Dans le même sillage, les participants plaident aussi en faveur de la mise en place de fonds d’appui aux organisations intervenant dans les domaines de l’alimentaire, de la santé et de l’énergie dans le continent africain.
S’agissant du domaine énergétique, le communiqué final met l’accent sur la nécessité de mettre en place par les Etats africains d’une politique énergétique, favoriser l’exploitation des ressources énergétiques disponibles sur le continent africain afin d’encourager l’électrification et l’industrialisation en Afrique, et renforcer la politique de collaboration énergétique en Afrique à travers la mise en place de projets sous-régionaux et continentaux.
Dans le domaine sanitaire, les participants appellent à la mise en place d’une cartographie et d’une base de données sanitaires propres aux Etats africains et accessibles, l’encouragement de la mise en place d’une politique de collaboration en matière de santé en Afrique, convergeant vers la création d’une organisation continentale de la santé, la décentralisation du système sanitaire dans les pays africains pour une meilleure gestion de la santé en milieu rural et la création d’un fond dédié à la gestion des pandémies afin de renforcer la résilience sanitaire de l’Afrique, qui reste un continent fragile en termes de gestion des épidémies.
Concernant le secteur agricole, les participants soulignent l'importance de la prise des dispositions nécessaires afin d’encourager l’innovation technologique et institutionnelle en matière d’agriculture, du remodelage du système de production agricole en optant plus pour des cultures locales et adaptées aux ressources disponibles et répondant aux besoins directes de la population, et de la diversification de la production agricole afin de réduire la dépendance extérieure sur le plan alimentaire tout en œuvrant à s’adapter aux changements climatiques.
Il s’agit aussi de la mise en place d’une plateforme de collecte et de partage de données de recherche entre les universités africaines et la création d’un cadre incitatif à l’investissement privé et public dans le domaine de l’agriculture.