Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Culture

Assilah : un atelier de théâtre pour une meilleure prise de conscience féminine

L'association ZeliArt’s a organisé, dans le cadre du Moussem culturel international d'Assilah qui se poursuit jusqu'au 5 novembre, un atelier de théâtre au profit des femmes inscrites à la maison de solidarité Dar Al-Sabah. La formation est assurée par Khouloud Betioui, Badria Hassani et Fatima Boujou. Les trois artistes marocaines apprennent aux bénéficiaires à exprimer leurs maux, à se libérer de leur timidité et de leurs non-dits.

Assilah : un atelier de théâtre pour une meilleure prise de conscience féminine

Des femmes font des jeux de concentration, d’autres des exercices de respiration ou de développement personnel. Une ambiance particulière anime la maison de solidarité Dar Al-Sabah à Assilah. Cet espace, qui propose d’habitude des cours de couture, de cuisine ou d’alphabétisation, accueille dans le cadre du Moussem culturel international d’Assilah un atelier de théâtre dédié aux femmes. Une première pour les «zaïlachiyates» lambda qui intègrent la programmation du festival. Derrière cette initiative, l’actrice et professeure d’enseignement artistique Khouloud Betioui via son association ZeliArt’s. «Originaire d’Assilah, je voulais apporter quelque chose à ma ville et aider ses femmes dont j’ai côtoyé certaines à l’école. J’ai donc pensé à un atelier de théâtre et à Dar Al-Sabah qui accueille déjà des femmes ayant la volonté de changer leur vie et d’apprendre de nouvelles choses», explique l’actrice marocaine.

Dans cette expérience soutenue par la Fondation du Forum d’Assilah, Khouloud est soutenue par une autre zailachie : la scénographe et chef décoratrice Badria El Hassani ainsi que par l’actrice et professeure d’enseignement artistique Fatima Boujoun de Kénitra. Les trois femmes partagent avec leurs compatriotes leur savoir pour les aider à évoluer et à avoir confiance en soi. «Nous avons déjà les infrastructures. Cet atelier ne coûte rien à part la volonté d’aider. On ne doit pas être avare. Partager des connaissances qui bénéficient à la société est mieux que de donner de l’argent», affirme Khouloud Betioui. Programmé les 30 octobre et 1er novembre, l’atelier de théâtre a d’abord bénéficié aux femmes inscrites à Dar Al-Sabah.

«On se concentre actuellement sur ces femmes qui ont déjà une motivation de changer leur vie. C’est une sorte d’étude de terrain d’un projet qu’on développerait par la suite», explique la présidente ZeliArt’s. Selon Khouloud, qui envisage d’autres projets dans le même cadre, cette première étape est nécessaire pour déterminer les besoins des bénéficiaires, mais un travail sur le long terme permettrait de toucher l’effet de l’atelier sur les femmes de la ville. Ces dernières se disent ravies d’une telle initiative. Elles apprennent à gérer leur colère, peur… et à prendre du temps pour elles. Grâce aux exercices de leurs encadrantes, certaines trouvent le courage de se confier et de partager leurs histoires. Les trois artistes marocaines apprennent à ces femmes de penser à elles, d’exprimer leurs maux, de se libérer de leur timidité et de leurs non-dits et surtout de donner de la valeur à leurs réalisations à la maison ou ailleurs. Elles leur inculquent qu’un moment de détente, aussi court qu’il soit, se répercute positivement sur elles et sur leur entourage. L’atelier accueille environ une cinquantaine de femmes de différentes catégories d’âge. Les exercices varient d’un groupe à l’autre. «La matinée, nous avons accueilli des femmes âgées de 17 à 56 ans. L’après-midi, les bénéficiaires sont âgées de plus de 66 ans. Pour ces dernières, nous nous concentrons surtout sur des exercices de stimulation cognitive», souligne Khouloud Betioui. Cet atelier a pour objectif d’inciter les femmes à prendre conscience de leurs rôles en tant qu’actrices dans la vie sociale.

Lisez nos e-Papers