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Le développement du monde rural, qui s'étend sur plus de 90% de la superficie totale du Maroc, compte 40% de la population, comprend 85% des collectivités territoriales, apporte 20% du PIB et comprend 9 millions d'hectares de terres arables, ne peut supporter un quelconque atermoiement sous aucun prétexte, a affirmé le Chef du gouvernement à l’entame de son intervention. Cette question, ajoute M. Akhannouch, est une priorité pour le Maroc et a toujours été en tête de ses programmes et plans de développement, mais la réalité telle qu'elle se présente aujourd'hui, et malgré les importantes réalisations, révèle certaines formes d'inertie et des carences et il convient pour nous (gouvernement et Parlement, majorité et opposition, autorités locales et élus) de nous investir pleinement pour réduire les disparités entre les milieux urbain et rural, et ce jusqu'à ce que le fossé se resserre entre ces deux mondes et que les disparités soient résorbées.
Le Chef de l’Exécutif a rappelé dans ce sens que le programme de son gouvernement insiste sur les enjeux du développement rural, un des grands chantiers lancés par S.M. le Roi Mohammed VI, et sur la consécration de la régionalisation comme un choix constitutionnel et démocratique et une alternative de développement aux politiques publiques centrales et centralisées ayant révélé leur insuffisance. Un programme qui va de pair avec la politique générale de l'État, sous la conduite Royale qui transcende le temps gouvernemental et électoral, ayant apporté de nombreuses réalisations au monde rural, a souligné le Chef du gouvernement.
M. Akhannouch enchaîne ensuite en revenant longuement, chiffres à l’appui, sur les réalisations accomplies dans le cadre du Plan Maroc vert ainsi que dans le cadre de la première étape du Programme de réduction des disparités territoriales et sociales en milieu rural (2017-2023), dont les indicateurs intermédiaires font état d'un bilan plus que positif. «Ces réalisations et enseignements tirés, combinés aux orientations qui seront formulées par la Commission interministérielle permanente de développement de l’espace rural et des zones montagneuses (CIPDERZM), vont enrichir la base de réflexion sur laquelle le gouvernement s'appuiera à l'avenir pour aborder la deuxième étape du programme de réduction des disparités territoriales et sociales en milieu rural après sa validation par S.M. le Roi», a-t-il fait savoir, précisant que cela permettra de consolider les acquis enregistrés en matière de développement du monde rural et de surmonter les formes d'insuffisance et d'inertie qui ont été constatées conformément au rapport d'évaluation de la première étape, en particulier sous l'angle de la convergence des politiques publiques et de leur efficience.
À cet égard, M. Akhannouch a indiqué que le choix par son gouvernement de mettre en place une autorité gouvernementale chargée du suivi de la convergence et de l'évaluation des politiques publiques permettra sans doute de gagner en efficience au niveau de ces politiques destinées au développement du monde rural et de mieux coordonner les différents programmes sectoriels.
«Génération Green» ne supplante pas le Plan Maroc vert
De même, M. Akhannouch a indiqué que le programme du gouvernement, dans ses grandes lignes relatives au développement du monde rural, est résolument tourné vers le bon déploiement du plan «Génération Green», lancé par S.M. le Roi le 13 février 2020. Et de préciser que ce Plan «Génération Green» ne supplante pas le Plan Maroc vert. Ce dernier, lancé en 2008, est arrivé à son terme en 2020 et S.M. le Roi a donné Ses instructions pour élaborer un nouveau plan, a souligné M. Akhannouch. Ce plan, qui met l'accent sur l'élément humain, a pour objectif d'améliorer les conditions de vie et d'installation dans les zones rurales et de favoriser la création d'emplois, en particulier pour les jeunes. Au nombre de ses principales finalités figure l'émergence d'une nouvelle génération de classe moyenne agricole, qui sera accessible à quelque 400.000 ménages et stabilisera 690.000 autres ménages, ainsi que la généralisation de la protection sociale à plus de 3 millions d'agriculteurs.
