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Malgré la qualification en Coupe du monde, Vahid Halilhodzic n’est pas sûr de rester à son poste. Le technicien bosniaque risque de faire les frais de son différend avec le duo Ziyech-Mazraoui qu’il a écarté manu militari de la sélection nationale depuis plus d’un an. La question du maintien du coach divise les Marocains. D’un côté, les partisans de son limogeage qui assurent que la sélection nationale a besoin de ces joueurs pour devenir plus performante. De l’autre, ceux militant pour son maintien et qui avancent que la sélection nationale ne repose pas sur un ou deux joueurs, mais sur un groupe homogène. Entre ces deux parties, il y a Aziz El Amri. Le manager général du Raja refuse de se mouiller sur le sujet, mais dirige plutôt le débat sur une question de fond : qui a nommé Vahid et qui devait normalement le faire ? Pour El Amri, la nomination d’un entraîneur national doit se faire par des techniciens de renom. Chose qui ne se fait pas lors du processus de nomination des entraîneurs au Maroc. El Amri assure que les décisions prises par la FRMF, et ce depuis longtemps, vont à l’encontre de la logique du football.
Le technicien national assure que le Maroc a vu passer 43 entraîneurs à la tête de la sélection depuis 1957 et que l’Allemagne, quatre fois championne du monde, n’a eu que 12 entraîneurs depuis 1908. Et de poursuivre : «On a l’impression au Maroc que le sélectionneur national est la solution. Or un sélectionneur n’est jamais la solution. Les grands entraîneurs du monde n’ont jamais entraîné de sélection nationale. La qualité d’une équipe nationale émane avant tout de la qualité des joueurs qui la composent. Si tu as de grands joueurs évoluant de grands clubs, il est facile pour un entraîneur de composer une sélection. Que va apprendre un entraîneur national à un joueur évoluant à Chelsea, Liverpool ou Barcelone ? C’est la valeur des joueurs qui donne une grande équipe nationale forte. Tu fais venir un entraîneur juste pour les faire jouer», a-t-il analysé. El Amri a, en outre, assuré que pour avoir une grande équipe nationale, «il faut travailler en profondeur dans la formation dans les clubs, avoir des directions techniques dans ces clubs et des infrastructures adéquates pour la formation». Il considère que la qualification du Maroc en Coupe du monde, Qatar 2022, n’est pas un exploit. «Le Maroc s’est qualifié en Coupe du monde en 1970, alors qu’à l’époque une seule équipe africaine se qualifiait. Là on pouvait parler d’exploit. Maintenant, cinq équipes sont qualifiées. Je ne vois pas là d’exploit», a-t-il résumé.
