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Botola : les conditions pour une réouverture des stades au public

Alors que le Maroc est passé au niveau vert de transmission de la Covid-19, les pouvoirs publics interdisent toujours l’accès des supporters aux stades. Le forcing de la FRMF et les appels incessants des supporters et des adhérents n’ont servi à rien. L’interdiction frappe toujours les enceintes sportives. À la FRMF, on ignore toujours quand cette interdiction sera levée. Pour le docteur Saïd Afif, membre du comité technique de vaccination, le retour des supporters aux stades est possible sous trois conditions : le port du masque, l'instauration d'une jauge et l'avancée du processus de vaccination.

Botola : les conditions pour une réouverture des stades au public

Alors que l’activité artistique a repris – et c'est tant mieux pour les artistes –, le retour des spectateurs dans les stades n’est pas à l’ordre du jour. À la FRMF, on assure que l’instance fédérale «défend l’idée d’un retour du public dans les stades, mais elle ignore quand une décision dans ce sens va être prise». Du côté des supporters, on s’impatiente. Le dernier appel est venu des adhérents du Wydad de Casablanca, mais en vain. Rien pour le moment n’indique que la levée de l’interdiction d’accès au stade soit imminente. Pourtant, les pouvoirs publics ont donné leur aval à la reprise d'autres activités qui, comme le sport, ont souffert pendant cette pandémie. Seulement, cette décision nous amène à poser la question suivante : est-ce que le risque de contamination à la Covid-19 est plus élevé dans des stades, qui sont des lieux ouverts, que dans des salles de spectacle, où existe-t-il une autre raison justifiant la poursuite de l'interdiction ?

Dr Saïd Afif pour un retour du public aux stades sous conditions

Le docteur Saïd Afif, membre du comité technique de vaccination Covid-19, ne s’oppose pas au retour des spectateurs dans les stades, d'autant plus que la situation épidémiologique au Maroc s’améliore du jour en jour. Pour lui, un retour du public doit être conditionné par le port du masque, la vaccination à la troisième dose et l’instauration d’une jauge dans les stades. Des précautions nécessaires, dit-il, pour éviter une recrudescence du nombre des contaminés.

«Nous avons une situation épidémiologique qui s’améliore de jour en jour, malgré cela, nous enregistrons encore des décès. Une vingtaine par jour. Ce n’est pas des chiffres négligeables, surtout quand c’est quelqu’un de la famille. On enregistre encore des rentrées de dizaines de personnes dans les urgences. La grande majorité des gens qui rentrent aux urgences sont ceux qui n’ont pas complété leur protocole de vaccination. Au Maroc, à l’instar des autres pays, les gens doivent terminer leur vaccination, surtout les plus de 60 ans. Il reste encore plus de 2 millions de personnes à vacciner par la troisième dose dans la catégorie 60-74 ans. Le taux de vaccination de cette catégorie par la deuxième dose est de l’ordre de 98%, mais ils ne sont que 35% à être vacciné à la troisième dose. Si on prend la population de ceux qui ont 75 ans et plus, au nombre de 500.000 personnes, ils sont à peine 42% à avoir pris la 3e dose. Ces gens doivent compléter leur vaccination afin de préserver leur santé et notre système de santé. La seule chance qu’on a aujourd’hui, c’est que le virus ne circule pas beaucoup. Comme on est en zone verte, si on respecte surtout le port du masque, l’instauration de la jauge et si on termine le protocole de vaccination, il n’y a aucun problème pour le retour du public dans les stades», nous a-t-il expliqué. En attendant la réunion de ces trois conditions, les spectateurs vont devoir continuer à suivre les rencontres sur le petit écran.

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