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Botola : la dette des clubs marocains estimée à 173 millions de DH

Étincelants sur le plan sportif au niveau continental, les clubs marocains sont à la peine sur le plan économique. Selon les données obtenues par «Le Matin», les clubs de la Botola D1 cumulent 173 millions de DH de dettes. Six clubs ont des fonds propres négatifs totalisant 80 millions de DH. Ce n’est pas étonnant que certaines équipes affichent des mois de retard dans le paiement de leurs joueurs, entraîneurs et fournisseurs.

Botola : la dette des clubs marocains estimée à 173 millions de DH
Siège de la FRMF.

Vivre au-dessus de ses moyens, cela pourrait être le slogan des clubs marocains de première division. Avec une dette estimée à 173 millions de DH, la Botola D1 est endettée jusqu’au coup. Six clubs (dont les noms ont été tenus secrets) sur les seize évoluant en première division sont dans le rouge. Ils présentent des fonds propres négatifs totalisant 80 millions de DH. On dit que les fonds propres sont négatifs quand le montant des dettes est supérieur à celui des actifs (immobilisations, créances et disponibilités). Ces chiffres montrent en réalité que le fair-play financier mis en place depuis 2016 n’est pas aussi efficace qu’on le pense.

En principe, le fair-play financier devrait inciter les clubs à cesser de dépenser plus qu’ils ne gagnent, sous peine d’être sanctionnés, voire rétrogradés en division inférieure. Or c'est le contraire qu’on constate chez plusieurs clubs de championnat national avec des achats de joueurs tous azimuts et des conflits à n’en plus finir devant la Chambre des litiges de la FRMF. Les seules fois où la FRMF a interdit le recrutement aux clubs endettés, c’est en réalité en applications des interdictions prononcées par la FIFA. C’est le cas du WAC la saison dernière, du Moghreb de Tétouan et de l’Ittihad de Tanger, ainsi que du Kawkab de Marrakech, qui évolue actuellement chez les amateurs. L’interdiction de recrutement de la FIFA a précipité la chute du club de la ville ocre chez les amateurs, parce qu’il était obligé d'évoluer la saison passée avec une équipe de jeunes.

L’endettement égale salaire impayés et grèves

Ce qui est choquant, c’est de voir qu’en 2022, plusieurs clubs sont dans l’incapacité de payer les salaires de leurs joueurs. Le MC Oujda en tête, avec des retards allant de deux à quatre mois, sans parler des primes de signature impayées depuis deux ans. Le MC Oujda n’est pas le seul club dans cette situation. Le Moghreb de Tétouan, l’Itthad de Tanger voire le DHJ ou encore le Hassania d’Agadir sont aussi à la peine sur le plan financier. Si rien n’est fait pour résorber cet endettement, c’est la pérennité du football qui sera menacée.

 

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