Le Maroc est sur un projet de développement de la comptabilité écosystémique de son capital naturel. Le dispositif en projet devra faciliter la prise de décisions par rapport aux problématiques liées à l’environnement. Cette comptabilité utilisera les imageries satellitaires, le système d’information géographique (SIG) et les informations disponibles au niveau des différents départements ministériels et institutions concernées. Le projet s’inscrit dans le cadre de Copernicea (Coopération régionale pour de nouveaux indicateurs de comptabilité écosystémique en Afrique». Une initiative régionale, lancée par l’Agence française de développement (AFD) en collaboration avec l’Observatoire du Sahel et du Sahara (OSS) qui vise à doter six pays francophones (Maroc, Burkina Faso, Guinée-Conakry, Niger, Sénégal et Tunisie) d’un dispositif opérationnel et autonome de comptabilité écosystémique du capital naturel (CECN). L’objectif étant de permettre à ces pays d’assurer le monitoring de leur capital naturel.
Cette initiative a pour objectif également d’établir un réseau national-régional de partage et d’échange d’informations et de données utiles et nécessaires au renforcement de la CECN au niveau des pays partenaires. «Il s’agit d’un projet pilote dont les actions sont en ligne avec les directives internationales qui incitent les pays à mettre en place des systèmes comptables nationaux prenant conjointement en compte les dimensions économiques et environnementales», souligne le département du Développement durable. Les objectifs de Copernicea sont structurés autour de plusieurs axes. Il s’agit de produire des indicateurs synthétiques pour suivre l’évolution de la valeur écologique totale au niveau national et régional et pour réaliser des diagnostics périodiques et prendre en compte le capital naturel dans les indicateurs économiques et les systèmes nationaux de comptabilité afin d’accompagner les processus décisionnels et de planification. Le dispositif en projet permettra par ailleurs de fournir des outils de suivi des politiques nationales sectorielles et des programmes d’investissement en rapport avec les ressources naturelles et assurer une gestion durable du capital naturel face aux impacts des changements climatiques.